Une nouvelle offre de bus dégradée

En perspective : baisses des fréquences, changements d’itinéraires, suppressions d'arrêts et de lignes…

À l'heure de la crise écologique actuelle, dégrader les transports en commun est une aberration. Depuis la mise en concurrence pour les réseaux de bus et, en septembre dernier, le choix d'un nouveau transporteur par Île-de-France Mobilités, la municipalité n'a eu de cesse d'interpeller sa présidente, Valérie Pécresse : « À la veille de la mise en place de la nouvelle offre de desserte par Transdev, tous les points noirs que nous avions relevés restent malheureusement d’actualité », déplore Mohamed Ghodbane, conseiller municipal délégué aux Transports et aux Mobilités à Tremblay. « Pour les usagers, poursuit l'élu, cela va se traduire par une baisse de fréquence, des changements d’itinéraires et la suppression de la ligne 40. »

Baisse de fréquence ? Elle affectera notamment le T'bus 2. Au programme : vingt minutes d'attente en moyenne (au lieu de quinze auparavant). La desserte du Vieux-Pays se trouvera globalement dégradée : suppression de la desserte par le 619 ; diminution des liaisons avec le Parc des expositions aux heures de pointe (un passage toutes les vingt minutes, contre quinze minutes actuellement) ; accès moins rapide à la gare du Vert-Galant aux heures de pointe (avec un intervalle de dix minutes entre deux bus, contre sept minutes aujourd'hui) et un rallongement du temps de parcours... Une baisse de fréquence du T'bus est pareillement observable en centre-ville.

Des effets sur le transport des élèves et des salariés

Les Tremblaysiens feront également les frais de certains changements d'itinéraires : « Un riverain du Bois-Saint-Denis sera désormais obligé de repasser par la gare du Vert-Galant et de changer de bus pour aller à Roissy. Le trajet direct durait trente minutes ; dorénavant, il faudra compter plus de temps »,, reprend l'élu.

Autre gros point noir : l'acheminement des élèves du collège René-Descartes et du lycée Hélène-Boucher, jusqu'alors assuré par la ligne 15, s'effectuera désormais via la nouvelle ligne 642. « Tous les élèves qui viennent de Villepinte, de Sevran ou d'Aulnay-sous-Bois, seront obligés de descendre au Vert- Galant. Ce changement impactera environ 3 000 élèves », se désole Mohamed Ghodbane.

Désespoir encore pour ce qui est de la suppression de la ligne 40, qui assurait la liaison Vert-Galant/Parc des expositions. Elle avait été créée en 2018 pour les quelque 600 entreprises et 25 000 salariés de la zone Paris Nord 2. Son remplacement par la nouvelle ligne 39 doublera le temps de parcours des usagers...

Enfin, avec cette nouvelle offre de Transdev, « nous prévoyons un renforcement des difficultés de circulation au Vert-Galant, avec le passage de bus aux gabarits assez imposants dans des rues étroites, dénonce Mohamed Ghodbane. Les habitants devraient s'en rendre compte dès la mise en service, mais c'est à la rentrée que cela risque d'être chaotique. »

De ce fait, la municipalité opposée à cette nouvelle offre, continue d'agir auprès des autorités compétentes et de proposer des actions dès la rentrée afin que les Tremblaysiens soient respectés.