Pour toutes les femmes
Durant le mois de mars, la Ville s’est mobilisée pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes.
Sommaire
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, l’accent a été mis sur la jeunesse et la culture de l’égalité, à travers des ateliers thématiques, des débats, des visites en entreprises, des spectacles ou encore des rencontres inspirantes, etc. Une belle occasion de faire vivre les valeurs de respect et d’égalité auprès des générations futures.
Reportage réalisé par Pierre Grivot et Aurélie Lamercerie • Photos : Guillaume Clément, Ward Kmem Tabet, Olivier Roy et Jean-Luc Vallet • Mars 2025

Mariame, une voix féminine en devenir
Fin février, à l’espace Angela Davis, dans le cadre d’une session spéciale « La voix de la femme », le projet Génèse (édition 4) a permis à quatre jeunes artistes comme Mariame Cherraou de créer un titre original. Accompagnée de professionnels, elle a acquis des compétences en production musicale et en gestion de son image. Optant pour un style reggaeton, elle a d’abord reçu la musique avant d’écrire les paroles. Elle encourage les jeunes à « se lancer, s’exprimer sans barrières », voyant cette expérience comme « une chance de se faire entendre et de croire en soi. »

8 mars : une journée pour porter la voix de femmes inspirantes…
Par des mots, une danse, des chants ou un défilé de mode, les combats et les exploits de Marie Curie, de Simone Weil ou Rosa Parks ont résonné dans le hall de l’hôtel de ville. Ces présentations de 15 femmes célèbres par des lycéens de terminale de Léonard-de-Vinci étaient accompagnées par le chœur des Baladines de L’Odéon Conservatoire. La jeune Nejma a par exemple travaillé sur Djamila Bouhired : « Malgré tout ce qu’elle a subi, elle milite pour plusieurs causes. Elle s’est battue pour son pays et les femmes. Son combat me touche. Je trouve que dans notre société, l’égalité n’est pas encore concrète », confie-t-elle.

...et découvrir des pratiques sportives
« Vous avez fait trois minutes. Continuez, c’est bien. Et comptez bien le nombre de tours », prévient Louis Favé, animateur du stand « Testez votre forme » aux participantes. Cette activité est une des initiations proposées à la Maison des sports avec le TAC Omnisports. Golf, self-défense, danse, échecs, pétanque ou marche nordique étaient au programme. « Aujourd’hui j’ai découvert la marche nordique, c’était très bien et instructif. Normalement je fais de la randonnée. Dans notre club, plus de la moitié des adhérents sont des femmes », souligne Catherine, du TAC Randonnée

Un atelier pour rêver grand
À l’espace Mikado, une dizaine de préados participent à l’atelier « Visionner pour mieux se réaliser », animé par Kamelia Mounif, coordinatrice. Kamelia explique : « Vous allez créer un tableau de bord avec tout ce qui vous passionne ». Les jeunes filles utilisent le logiciel de création graphique Canva pour réaliser leur vision board. Les images de paysages, de métiers rêvés apparaissent peu à peu. Soumaya, 12 ans, a choisi un avion car « plus tard, j’ai envie d’être pilote d’avion » affirme-t-elle. L’atelier se termine par un moment de partage, où Kamelia rappelle au groupe : « L’objectif est de prendre conscience de vos qualités et de vos talents, pour gagner en confiance et poursuivre vos rêves. »

À la découverte des métiers du transport
Conduire un bus ? Et pourquoi pas pour ces femmes suivies par la Boutique club Emploi ? « Vous pouvez être impressionnées par le gabarit, cela s’apprend comme tout métier », rassure Mario De-Oliveira, responsable partenariat et animation à Transdev. Ainsi lors d’une visite au dépôt de Villepinte, un groupe de femmes a découvert les métiers de conducteur receveur ou d’électromécanicien… L’occasion de lever des barrières sur ces métiers dits masculins. Hawa Ndiaye aimerait se diriger vers la médiation : « J’adore travailler avec le public. Comme je parle aussi plusieurs langues, je pourrais intervenir lorsque des difficultés interviennent. »

Réseaux sociaux entre illusion et réalité
« Vous allez vous mettre dans la peau d’un influenceur et présenter un produit face caméra », explique Kamelia. Chérine ajoute : « Comme vous le voyez souvent sur Snapchat ou TikTok, votre mission est de vendre un article. Qui se lance ? » Un mercredi après-midi, une quinzaine de préados participent à l’atelier « Réseaux sociaux, contenus toxiques ou inspirants ? » à l’espace Mikado. Encadrés par Kamelia Mounif, coordinatrice du centre social, ils explorent avec une comédienne et instagrameuse, Chérine Ghemri, le monde de l’influence. Grâce à cette séance, les jeunes sont invités à développer un regard plus critique sur ces réseaux.

Créer, chanter et ...
« Si elle marche toute seule dans la rue, c’est pas pour se faire accoster », répète en chœur la quinzaine de femmes réunies à l’espace Louise- Michel. Elles sont accompagnées durant plusieurs séances par Sandrine Andrade, chanteuse du groupe Sandelixir. « Vous avez pensé aux rimes ? En chanson, on est libre d’en mettre », conseille-t-elle. Avec quelques phrases écrites sur une feuille, ces femmes ont trouvé l’inspiration pour créer des chansons sur différentes thématiques. L’objectif de ce groupe d’expression : composer un titre qui sera ensuite enregistré en studio

...dessiner pour mieux résister
En parallèle, d’autres groupes participent à ce projet de création. À l’espace Mikado, neufs femmes s’attèlent à la tâche avec leurs pinceaux. Leur feuille blanche prend alors des couleurs autour d’une photo, trouvée dans la presse. « Chacune a choisi un visuel qui les touche sur le combat des femmes, comme celles en prison ou une musicienne. Une phrase choc sera ensuite ajoutée sur la feuille. Toutes ces créations serviront de décor pour le clip de la chanson écrite par l’autre groupe », précise Fatima Benyahia, animatrice famille

Rencontre inspirante
À la Maison de quartier du Vieux-Pays, « nous organisons plusieurs cafés-débat sur la mise en lumière de femmes artistes. Aujourd’hui, c’est Asma Sabri, photographe, qui est mise à l’honneur », annonce une animatrice du centre social. « Bonjour, j’ai 26 ans. Je viens du Sud de la France. J’ai vécu en Australie, voyagé en Asie et en Afrique. C’est en aidant une association humanitaire que j’ai découvert la photo », raconte-t-elle. « Quels conseils pour un jeune ? » demande Lina. La réponse d’Asma : « essayer plusieurs choses et suivre son cœur ». Et Lina de conclure : « Ses voyages sont inspirants. J’aime bien sa photo de palmiers et celle de Marseille. »