Dialogue et prévention avec le Prox'
Durant une journée au circuit Carole, 650 collégiens de 6e issus des établissements tremblaysiens ont participé le 15 octobre à une nouvelle édition du Prox’ Aventure.
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La journée était organisée par la division prévention, médiation, citoyenneté et sécurité civile de la Ville, avec plusieurs partenaires dont les policiers bénévoles de l’association Raid Aventure. Les élèves et leurs enseignants ont eu l’occasion de participer à de nombreux ateliers autour du sport et de la prévention. L’objectif : rapprocher jeunes et policiers, changer le regard sur les professionnels de la sécurité et des transports.
Reportage réalisé par Aurélie Lamercerie • Photos : Olivier Roy • Novembre 2024

Dans la peau d'un policier municipal
Le temps d’un atelier, les jeunes participants ont eu l’opportunité de se mettre dans la peau de policiers du Raid et de policiers municipaux. Équipés d’un casque et d’un gilet pare-balles, les collégiens ont réalisé un parcours de motricité. Puis, mission suivante : passer les menottes à un individu récalcitrant (ici un policier municipal). Quelques mètres plus loin, d’autres collégiens questionnent en toute liberté d’autres agents sur le matériel, leurs missions… « Nous sommes une police de proximité, notre objectif est de protéger les habitants de Tremblay, faire cesser des infractions et servir dans la mesure de nos prérogatives », résume un policier.

... et des motards de la Police nationale
Sur un des 25 stands, des policiers de la brigade motorisée du 93 ont du succès. Les deux motos attirent les jeunes, qui peuvent d’ailleurs s’asseoir dessus. « Je suis déjà monté sur une moto, mon père en a une. Celle-ci est plus sport », confie le jeune Nasser. « En exposant ces véhicules et en échangeant avec les enfants, on leur montre que nous ne sommes pas que dans le répressif, on parle aussi de sécurité », précise un membre des forces de l’ordre.

Rappel des dangers
« Monsieur, c’est quoi ce boîtier ? », interroge un collégien. Des appareils intriguent un groupe de jeunes. « Ce matériel permet de savoir si la personne a bu de l’alcool et celui-là est utilisé pour les stupéfiants », précise le policier. L’occasion de rappeler la réglementation autour de l’alcool, des drogues et des dangers sur la route.

Se rencontrer autour du sport
Dialoguer et partager via le sport est aussi un des points forts de cet événement. Une ambiance de Jeux olympiques régnait sur le circuit Carole avec la possibilité de tester la boxe, le karaté ou l’escalade par exemple. Sur le stand du Goju ryu karaté club de Tremblay-en-France, les jeunes ont pu s’essayer au karaté self-défense et au maniement de bâtons. « Nous leur montrons les gestes et leur utilisation, qui peuvent être de différentes longueurs. Pour le self-défense, on voit comment réagir, notamment lorsqu’une personne nous saisit », explique Éric Vidal, professeur au club.

Des professionnels tout en maîtrise
Direction les pistes du circuit Carole pour des démonstrations cynophile et simulations d’incidents. De quoi étonner et marquer ces jeunes spectateurs. D’abord, place aux membres du Groupement parisien inter-bailleurs de surveillance (GPIS), qui ont proposé plusieurs scénarios de frappe avec leur chien de défense, Scott. « Il a arrêté quand on lui a demandé. Cela reste des animaux d’intervention », a expliqué l’un des membres du GPIS. Et après cette démonstration impressionnante, vient le temps de quelques questions des jeunes…

Tout savoir sur les distances d'arrêt
Puis place à l’association Vigi2roues et Laurent, cascadeur. Le freinage d’un véhicule lancé à 50km/h suffit pour constater les distances d’arrêt. « Quand on est piéton, il est important d’utiliser les passages cloutés », a rappelé l’intervenant à l’assistance. Quand une trottinette électrique est ajoutée sur la route, la démonstration impressionne et rappelle les dangers encourus par une mauvaise utilisation. La preuve : le mannequin a été projeté et s’est retrouvé sous les pneus de la voiture lancée à 50km/h.

Bien se déplacer en trottinette
Les collégiens ont pu échanger sur l’utilisation de la trottinette électrique sur un des stands de l’association Vigi2roues. Ils ont appris l’âge légal pour circuler avec cet engin : 14 ans, à la surprise de beaucoup. « Et pourquoi il est interdit d’avoir des écouteurs ? », questionne ensuite l’intervenant. « Cela empêche d’être vigilant », propose un jeune garçon. Et un autre de préciser « d’être accidenté ». Casque, klaxon, lieux de circulation, les informations ont été nombreuses pour se déplacer en sécurité. Place ensuite à la pratique sur un parcours.

Des simulateurs pour mieux prévenir
Avec des simulateurs moto ou des simulateurs de choc et une voiture tonneau, les dangers de la route étaient au programme de plusieurs stands. Ainsi, devant leur écran d’ordinateur, quelques jeunes “motards” roulent dans une ville virtuelle. « Gauche, gauche, attention », conseillent des camarades à un pilote. Pas d’accident pour son voisin de droite. « Il faudra faire pareil dans la vraie vie, plus tard », remarque un des intervenants de l’association Vigi2roues. De quoi se rendre compte de la complexité de la conduite d’un deux-roues.

Les comportements dans les transports en commun
« Que fait-on quand on attend à un arrêt de bus ? », interroge une des agents de médiation à un groupe installé depuis quelques minutes dans un bus de Transdev. Préparer son pass, faire signe au chauffeur, lui dire bonjour, valider son pass, les réponses sont nombreuses et permettent de faire un rappel des gestes du quotidien. Tout comme de dénoncer les incivilités. « En validant votre pass ou un ticket, cela permet de répertorier le nombre d’utilisateurs et d’adapter ainsi le service, le nombre de bus. Mais aussi de payer le matériel et le personnel », tient à préciser une autre intervenante.