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Tremblay à l’heure gallo-romaine

Le territoire commence à être occupé par l’Homme et les premiers bâtiments gallo-romains s’y construisent. La vie et la mort s’organisent autour du Sausset, le ruisseau qui prend sa source à Tremblay.

L'Homo sapiens fréquente le territoire de Tremblay et s'y implante à la fin de la Préhistoire. On constate sa présence à partir du Paléolithique supérieur (30 000-12 000 avant J.-C.). Son installation se fait le long des rives du Sausset où il se sédentarise pour plusieurs milliers d'années.

Au début de l'ère chrétienne, les premières constructions façonnent les abords de Tremblay. À l'Est, une villa gallo-romaine de plus de six hectares s'établit au lieu-dit appelé « Nouray » (ou Nouret). Le savoir-faire gallo-romain s'y exprime à merveille avec l'installation de thermes entre les Ier et IIIe siècles. Ils  comprennent notamment un système de chauffage par le sol appelé « hypocauste » réalisé en excavation ainsi que des pièces froides construites au niveau du sol.

Plus au nord, c'est une ferme gallo-romaine qui est exploitée dès le IVe siècle au lieu-dit appelé « Le Tronchet ». À cette époque l'habitat se concentre de part et d'autre du Sausset.

Au sud du ruisseau, à l'écart des habitations, les rites funéraires s'établissent. Les inhumations, réalisées dans des cercueils en bois cloutés, diffèrent en fonction du genre et de la place dans la société. Les femmes et les hommes adultes sont enterrés autour d'un lieu regroupant les jeunes gens. Le défunt est inhumé muni de parures et d'offrandes, d'objets en verre ou en céramique selon son rang social. Une nécropole de 63 sépultures datant du Bas-Empire (IIIe-IVe siècles), découverte en 2004-2005 au Vieux-Pays lors de fouilles en marge d'un chantier routier, témoigne de ces rites antiques.

Les Anglais à Tremblay !

Au Moyen Âge, le village se structure et se développe tandis que les premiers châteaux voient le jour. Tremblay passe sous la dépendance de Saint-Denis et participe aux conflits qui ravagent le royaume.

Le mode de vie de la population tremblaysienne évolue. L'habitat s'établit autour de cabanes munies de fours culinaires, de puits et entourées de fossés. L'occupation humaine au nord du Sausset est à l'origine du Petit Tremblay, tandis que le Grand Tremblay se forme au sud du ruisseau. Une pièce d'or retrouvée au Royaume-Uni en 1939 laisse supposer qu'un atelier de frappe de monnaie aurait existé à Tremblay autour du VIIe siècle.

À la fin du millénaire, Tremblay est souvent évoqué dans les textes de chartes ou de confirmation royale. On retrouve à plusieurs reprises le nom du village (Trimlidum, Trembliaco) dans des textes en latin, parfois en compagnie du nom de villages voisins (Villa Picta pour Villepinte).

Au milieu du XIIe siècle, l'abbé de Saint-Denis, Suger, fait construire sur le territoire un nouveau château, une maison fortifiée ainsi qu'une grange destinée à recevoir l'impôt seigneurial. La grange aux Dîmes, bâtie quelques années plus tôt, servait elle à recevoir l'impôt destiné au Clergé. Au tournant du XIIIe siècle, les rois de France Philippe IV le Bel et Louis X le Hutin se rendent tous deux à Tremblay. Le premier pour s'y reposer au retour de son sacre à Reims, le second y promulgue un édit.

À la fin du Moyen Âge, Tremblay traverse plusieurs évènements sanglants. En 1358, quatre Tremblaysiens prennent part aux évènements de la Grande Jacquerie (révolte paysanne). Plaidant qu'ils y ont été forcés, ils obtiennent finalement le pardon du roi. En pleine guerre de Cent Ans, le château de Tremblay est occupé par le parti des Armagnacs de 1419 à 1420. Anticipant l'assaut des Anglais, ceux-ci finissent par fuir en pillant l'église et en incendiant la grange attenante.

Tremblay poursuit son développement

Tout au long de l'époque moderne, le village se transforme peu à peu. Les Tremblaysiens font de nouveau face aux conflits alors que l’un d’entre eux gagne la Bastille un jour de juillet 1789.

En 1543, la construction de l'église Saint-Médard débute au Vieux-Pays. Dès 1566, une foire se tenant deux fois par an dans la commune est établie par le roi de France Charles IX.

Le siècle suivant est marqué par la Fronde, une révolte des princes puis du peuple contre le pouvoir royal. Bien que situé à l'écart des grands axes, Tremblay n'échappe pas aux violences qui font rage au sein du royaume. En 1652, les hommes du duc Charles IV de Lorraine s'attaquent au village. Cette année voit Tremblay perdre un nombre record d'habitants (environ 70 morts, dont la moitié pour le seul mois de septembre). Très endetté suite à son implication dans la Fronde, le cardinal de Retz, abbé de Saint-Denis, règle le partage des biens et droits de l'abbaye à partir de 1668. Le moulin à vent et les fermes de Tremblay sont alors affectés à différentes menses.

Arrive le 14 juillet 1789. Broussais de la Grey, un Tremblaysien, participe en compagnie de milliers d'autres Français à la prise de la Bastille. La Révolution française entraîne des bouleversements à Tremblay comme dans le reste du royaume. En 1790, Jean Cousin, maître charcutier à Paris, est élu premier maire du village. Un an plus tard, le chimiste Antoine Laurent de Lavoisier acquiert la ferme de Mortières à Tremblay lors de la vente des biens nationaux. Ce dernier mourra guillotiné en 1794.

Un recensement de la population de Tremblay est effectué en 1793. Le village ne compte alors que 824 habitants, qui demeurent en majorité au village (Vieux-Pays). Le millier d'âmes ne sera atteint puis dépassé que dans la première moitié du XXe siècle.

Direction Tremblay-Lès-Gonesse

Le XIXe siècle est à Tremblay celui des grands travaux. La commune se dote de nouvelles voies de communication et d’un nouveau nom ! De François Prévost à Louis Eschard, une dizaine de maires se succèdent au cours du siècle.

Le XIXe siècle à Tremblay s'ouvre sur le début du creusement du canal de l'Ourcq, destiné à relier les bassins de la Seine et de la Marne. Les travaux commencent en 1802 et s'achèvent 20 ans plus tard. Dès 1813, le canal est ouvert à la circulation des bateaux de Paris à Claye-Souilly.

Le 31 août 1861, le tronçon Sevran - Villers-Cotterêts de la ligne de chemin de fer reliant Paris à Hirson est ouvert. Celle-ci traverse alors le territoire de Tremblay sans s'y arrêter. Il faudra attendre près de 30 ans pour qu'une halte y soit instaurée, en 1890. L'arrêt est d'abord dénommé « Vaujours » avant de prendre le nom de « Vert-Galant » cinq ans plus tard.

Cette politique de grands travaux correspond à une période de tensions sur le territoire de la commune. En 1814, Tremblay est envahie par les troupes des pays coalisés contre l'Empire. Plusieurs décennies plus tard, lors de la guerre franco-allemande de 1870, ce sont les Prussiens qui s'installent au Vieux-Pays puis au château du Vert-Galant, lors du siège de Paris.

Le 5 juillet 1887, la commune change officiellement de nom par décret du président de la République française, Jules Grévy. Tremblay devient Tremblay-Lès-Gonesse afin de se différencier du Tremblay, aussi situé à l'époque dans l'ancienne Seine-et-Oise et qui devient alors Le Tremblay-sur-Mauldre. Louis Eschard, cultivateur, est alors maire de la commune depuis 12 ans, et le restera encore pendant 21 ans. Un record ! Une rue située dans le quartier du Vieux-Pays porte son nom depuis 1939.

Tremblay en plein conflits mondiaux

Tremblay continue à se moderniser. En 1900 est créé un réseau téléphonique qui couvre le territoire de la commune. Dix ans plus tard, la première école publique réservée aux filles est ouverte, rue du Cimetière.

Cet élan est bientôt stoppé par l'entrée en guerre de la France. Le quartier général de la 92e division d'infanterie territoriale s'installe à Tremblay le 31 août 1914. Quelques jours plus tard, les taxis de Paris, futurs « taxis de la Marne », convoient des soldats jusqu'à la place de la Mairie au Vieux-Pays. Même le maire, Louis Vaché, est mobilisé aux côtés de ses administrés. Quarante-neuf Tremblaysiens sont morts ou disparus durant le conflit.

La période des « Années folles » qui suit la Première Guerre mondiale correspond à l'urbanisation de Tremblay. En 1925 débute la construction des grands lotissements (« Bois Saint-Denis », « Cottages du Vert-Galant » et « Domaine du Vert-Galant »). La gare du Vert-Galant est inaugurée en 1929. Les recensements, de plus en plus réguliers, témoignent du développement démographique de la commune : le nombre d'habitants double en l'espace de cinq ans (2 095 habitants en 1926, 4 385 en 1931). La majorité de la population vit alors hors du village.

Arrive la Seconde Guerre mondiale. En 1940, les Allemands sont arrêtés sur le pont du canal de l'Ourcq par le 24e bataillon de chasseurs alpins. Quatorze otages civils sont fusillés en représailles les 13 et 14 juin de cette année. Le 29 août 1944 la ville est libérée. En octobre 1944, Jean-Claude Grivotet, un garçon de 10 ans, est victime d'une bombe volante V1. Au total, 42 Tremblaysiens meurent ou disparaissent durant cette guerre. Parmi eux, Louis Dequet, ancien premier adjoint au maire, Antoine Cusino, Judas Kalifat, Pierre Colongo et Jacques Debris. En leur hommage, la commune a donné leur nom à des rues tremblaysiennes.

Bienvenue à Tremblay-en-France !

Le « baby boom » de l'après-guerre se ressent à Tremblay. En 30 ans, la population est presque multipliée par cinq pour atteindre près de 27 000 habitants en 1975.

Cette évolution modifie le visage de la ville. Par arrêté ministériel du 26 avril 1960, l'État décide la création d'une Zone à urbaniser en priorité (ZUP) de 5 500 logements dans le quartier du centre-ville. Le « Grand ensemble », réduit à 3 000 logements après les interventions des élus et de la population pour préserver les bois du centre-ville, verra le jour à la fin de la décennie. Décidée en 1972, la construction d'un hôtel de ville est confiée à l'architecte parisien Jean Préveral. Il est inauguré en janvier 1981 et les services communaux s'y installent.

L'aéroport Paris - Charles-de-Gaulle est l'autre grand chantier de la période. Construit en partie sur le territoire tremblaysien (au nord de la commune), il est mis en service en 1974. Le terminal 2A est inauguré le 24 mars 1982 par le président de la République François Mitterrand, en présence de Georges Prudhomme, maire de Tremblay et conseiller général.

Ce dernier, ouvrier ajusteur, est élu maire de la commune en 1965. Il est réélu maire à quatre reprises et assume ses fonctions durant 26 ans avant de démissionner en 1991. C'est sous son mandat que la ville change encore une fois de nom pour devenir Tremblay-en-France, en 1989. François Asensi, dessinateur industriel et député depuis 1981, succède à Georges Prudhomme. Il est réélu par quatre fois à la tête de la ville.

La vie culturelle à Tremblay se développe dans les années 1980. La première salle « Jour de fête » du cinéma Jacques-Tati est ouverte en 1983. Le centre culturel Aragon et la bibliothèque Boris Vian ouvrent six ans plus tard.

Tremblay-en-France, terre de partage

Au tournant des années 2000, la ville entreprend de grands travaux de rénovation urbaine. De nouveaux équipements et des manifestations culturelles voient le jour tandis que la vie associative se renforce. Le sport tremblaysien découvre l’Europe grâce à son équipe de handball.

Le recensement effectué en 2009 dénombre 35 036 habitants à Tremblay-en-France. Le chiffre de la population est désormais stable.

L'heure est à la rénovation de la commune. Le parc du Château Bleu et le centre équestre intercommunal, situés au Vieux-Pays, sont inaugurés en 2001. La même année débutent les travaux de restructuration et de requalification du centre-ville. En juin 2008, l'équipement jeunesse y ouvre ses portes en lieu et place de l'ancienne cuisine centrale. L'esplanade des droits de l'Homme s'offre un nouveau visage en 2011.

La vie culturelle et artistique se développe en ce début de millénaire. Le festival de cinéma italien « Terra di cinema » connaît sa première édition en mars 2001. En mai de l'année suivante L'Odéon est ouvert. Il accueille le conservatoire de musique et de danse ainsi que la salle de spectacle Jean-Roger-Caussimon. Le 10 octobre 2009, la médiathèque Boris Vian, ancienne bibliothèque, est inaugurée dans le centre-ville.

Le vivre-ensemble est également à l'honneur à Tremblay-en-France. La ville accueille dès 2002 au Vieux-Pays la Maison de quartier et des associations. En juin 2006 a lieu la première édition de la Fête du Chapiteau bleu, qui réunit des circassiens français et internationaux dans le parc du Château Bleu.

Les travaux à Tremblay touchent aussi la vie sportive. Le 19 septembre 2009 est inauguré le parc des sports Georges Prudhomme, du nom de l'ancien maire de la ville. Le Palais des sports accueille notamment l'équipe de handball de Tremblay, qui réussit l'exploit d'atteindre une finale de coupe européenne en 2011.