Une cinquantaine d’habitants du Vert-Galant étaient présents, à l’école Jean-Jaurès, pour échanger avec Virginie de Carvalho, première adjointe au maire, Patrick Martin, adjoint au maire chargé de la Démocratie locale et Aline Pineau, conseillère municipale représentante du quartier du Vert-Galant, qui a introduit la réunion : « Après une période d’interruption liée à la crise sanitaire, la municipalité a décidé de réactiver les conseils de quartier, avec la volonté d’y associer un plus grand nombre d’habitants et plus régulièrement. Ces rendez-vous sont aussi l’occasion d’aborder, avec vous, les grands projets, en cours et à venir, dans votre quartier ».
Le stationnement et les incivilités ouvrent les débats
Premier point abordé par les habitants, celui des problèmes d’incivilité. « Depuis qu’il y a des stationnements alternés, des voitures se garent au niveau des carrefours. Il n y’a aucune visibilité », déplore une habitante. Elle est suivie d’autres témoignages dénonçant « le non-respect du code de la route par les automobilistes à l’entrée du Vert-Galant, des rodéos sauvages de deux roues, ainsi que des voitures ventouses qui n’ont ni assurance, ni contrôle technique ».
Des remarques entendues par le nouveau commissaire de police de Villepinte, Olivier Guibert, et le chef de la police municipale (PM), Thierry Leroux, présents dans la salle. Ce dernier a tenu à rappeler l’action quotidienne de la police municipale sur le stationnement. « Depuis début 2022, nous avons procédé à 6 651 verbalisations sur le quartier contre 6 580 en 2021. C’est un chiffre en effet en progression », a-t-il assuré.
La circulation au pont du Vert-Galant
La densité de circulation au niveau du pont du Vert-Galant a été évoquée une nouvelle fois par l’assistance. Virginie de Carvalho a rappelé les actions de la municipalité « pour fluidifier le trafic » alors que la voie départementale et les ouvrages ne relèvent pas de la compétence de la Ville. « En 1996, la Ville a financé pour moitié, soit 3 millions d’euros, une troisième voie de circulation sous les voies ferrées et sur le pont enjambant le canal de l’Ourcq. Et, entre 2000 et 2002, le passage Florimont, passerelle piétonne et cycliste, a été entièrement rénové pour un montant de 550 000 euros », a-t-elle tenu à rappeler.
Et l’élue d'ajouter sur la complexité du dossier : « le canal de l’Ourcq est propriété de la Ville de Paris, la SNCF possède le Réseau, la voie ferrée appartient en partie à la région, la RD 40 au département et les aménagements autour de la gare sont de la compétence de Paris Terres d’Envol. Pour autant, la municipalité continue d’agir. À la demande de François Asensi, un séminaire "rupture urbaine" est prévu en janvier entre tous ces interlocuteurs. Nous reviendrons auprès du conseil de quartier sur cette démarche collective et à chaque étape de sa construction ».
Une nouvelle école pour le quartier
Attractif pour les familles, le quartier va être doté d’une nouvelle école, créée sur une partie du terrain de l’ancien stade Fernand-Noël. Céline Charbonnieras, responsable des bâtiments communaux a détaillé le projet. « Ce nouvel établissement scolaire modulable comprendra 5 classes en élémentaire et 3 en maternelle, une cour oasis, un accueil périscolaire et un centre de loisirs, avec un terrain multisport en toiture afin d’optimiser les espaces ».
La question de la densification du quartier a également été évoquée. Sur ce point, Virginie de Carvalho a rappelé les règles imposées au niveau des constructions nouvelles. « Dans un périmètre à 500 mètres de la gare, l’État nous impose de densifier, a-t-elle souligné. Le maire a fait le choix de favoriser des projets à taille humaine. Sur les deux parcelles du 2, avenue de la Somme et 1, rue de Verdun acquises par la Ville, nous sommes sur un projet de 20 logements en R+2 avec 20 places de stationnement. C’est de l’accession libre à la propriété. Notre ambition reste en effet de préserver le caractère pavillonnaire du quartier en travaillant à ce que les programmes immobiliers le respectent également. Sur cette opération par exemple, sur nos recommandations, le promoteur a modifié l’esthétique et les façades du bâtiment, le vis-à-vis et les places de parkings. »
Un quartier attractif
Vincent Favero, adjoint au maire à la Culture, est intervenu sur l’atout que représente l’espace Anjou dont la Ville est depuis peu devenue propriétaire. « C’est un bâtiment magnifique mais très ancien dans lequel il y a des problématiques d’amiante et de plomb. La volonté de la Ville est de travailler à un nouveau projet culturel qui rayonne à l’échelle du quartier en favorisant la présence d’artistes. » Un projet qui viendra renforcer la forte attractivité culturelle du quartier aux côtés de L’Odéon et du cinéma Jacques-Tati.
Et la première adjointe de conclure par l’attractivité économique du quartier avec l’ouverture à la mi-décembre d’un nouveau poissonnier avenue Pasteur, à deux pas de la boutique éphémère qui a ouvert avec succès il y a maintenant moins d’un an…
Prochaine réunion de quartier : le 29 mars prochain.