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Écouter la radio dans sa voiture, c’est une habitude chez Christophe Leporati. Il faut dire qu’il passe un certain temps chaque jour sur les routes franciliennes et c’est branché sur la radio RMC qu’il navigue au gré des embouteillages. Un beau jour, en 2022, ce peintre et décorateur en bâtiment y entend parler du concours des Meilleurs artisans de France, dont cette radio est partenaire, et qui met à l’honneur l’artisanat. Sept domaines, dont la peinture-décoration, y sont représentés. 

Il décide alors de postuler, sur dossier, en envoyant des photos de certains de ses chantiers. Bingo ! Le Tremblaysien se retrouve parmi les vingt artisans présélectionnés, sur un total de 300 candidatures environ, et fait partie des cinq finalistes de sa catégorie. Il finit 4e, manquant de peu la médaille de bronze. Un classement qui sera encore le sien lors des éditions de 2023 et de 2024. « Je l’ai pris comme un challenge, un petit plaisir. Dans ma catégorie, je suis le seul à avoir concouru trois années de suite. C’est une expérience très enrichissante ! Certes, je n’ai pas obtenu de médaille mais, déjà, être présent dans les cinq finalistes et terminer quatrième représente quelque chose. Et c’est en plus valorisant : l’édition 2024, qui a eu lieu au Parc des expositions de la porte de Versailles à Paris, se tenait en même temps que le salon Batimat. Il y avait donc du public, qui venait observer notre travail », raconte celui qui est né en 1981 à Bagnolet.

Tout a commencé pour lui à l’âge de 15 ans, en tant qu’apprenti à l’Institut supérieur des métiers de la finition et de la décoration, basé à l’époque à Pantin. Au cours de son CAP, il est élu meilleur apprenti de sa session. Il obtient ensuite son Brevet professionnel et est embauché dans l’entreprise de bâtiment qui l’accueille depuis ses débuts en alternance, la société Negro. Il reste salarié pendant quelques années afin d’enrichir ses compétences, sa technique et son savoir-faire. Puis il travaille avec son oncle, peintre en bâtiment, pendant sept ans. Et en 2014, il se met à son compte et crée son entreprise, qu’il baptise Imbianchino, en référence à ses origines italiennes. « Un mot qui signifie “blanchir”. Je cherchais un nom qui sorte du commun », précise le quadragénaire.


Dans ma catégorie, je suis le seul à avoir concouru trois années de suite. C’est une expérience très enrichissante ! Certes, je n’ai pas obtenu de médaille mais, déjà, être présent dans les cinq finalistes et terminer quatrième représente quelque chose.


Soigneux et patient

Depuis, son entreprise a fait son petit bonhomme de chemin et l’artisan ne manque pas de commandes : il travaille six jours sur sept – parfois au grand dam de sa femme Sylvie – et le dimanche est souvent consacré à des visites chez ses clients. « Je ne fais même pas de publicité », assure celui qui travaille seul et qui songe à embaucher une personne pour le seconder. « Mais c’est vrai que si je prends un apprenti, je devrai prendre le temps de le former », songe-t-il en repensant à ses jeunes années. 

L’artisan exerce très souvent à Paris, chez des particuliers le plus souvent, mais aussi pour des entreprises, comme l’entreprise Astruc à Villeparisis. Son épouse rêve de partir habiter dans le sud de la France « pour le soleil ». Lui n’est peut-être pas contre, mais il hésite car il craint de devoir se refaire une clientèle sur place. Une chose est sûre en tout cas, depuis ses débuts, Christophe garde la même passion pour son métier, pour lequel il estime qu’il faut être « soigneux et patient »

Musique en famille 

En parlant de passion, il en a d’ailleurs une autre, qui lui permet de moins penser à ses chantiers. La musique ! Depuis une quinzaine d’années, ce papa de deux enfants joue de la grosse caisse. Et depuis un an, c’est au sein de l’association qu’il a créée avec Sylvie – elle s’appelle Bombos da borga infernal – qu’il se produit. Avec toute une joyeuse bande. Sylvie et les deux enfants en font partie. 

La petite famille garde un « souvenir inoubliable » de la matinée du 25 juillet dernier, qui a vu la flamme olympique être accueillie au parc de Tremblay. « Nous avons joué du tambour et de la grosse caisse avec les amis de l’association. Il y avait une ambiance merveilleuse ! On sait que jamais plus on ne vivra un événement comme celui-là. Nous étions même prêts à continuer à jouer dans les autres villes du département qui accueillaient la flamme. Mais aucune ne nous a sollicités, peu d’entre elles avaient de toute manière organisé une aussi belle cérémonie », souligne le musicien.

Christophe Leporati en quelques dates

  • 1981 : Naissance à Bagnolet
  • 2014 : Créé sa propre société
  • 2024 : Participe pour la 3ème année consécutive au concours du meilleur artisan de France