Un rendez-vous citoyen où il a été largement question de la multiplication des dépôts sauvages. Avec une bonne nouvelle : la loi qui autorise désormais la vidéo-verbalisation va refréner les indélicats.
Elles s’appellent Hawa, Minata et Ikram : un trio de lycéennes tremblaysiennes en classe de première qui étaient, sans aucun doute, les benjamines de l’assistance lors du conseil de quartier du centre-ville, organisé le 4 juin dans l’enceinte de l’école Pierre-Brossolette.
Pour ce premier conseil d’une série de quatre qui se succédera dans tout Tremblay jusqu’à la fin juin, les lauréates du budget participatif du centre-ville étaient venues faire le « service après-vente » de leur idée de « tournoi de foot ouvert à tous » organisé par leur toute jeune association « Alkebulan Alk ».
Un terme qui fait référence au « nom originel de l’Afrique » précise Ikram. Et prolonge donc l’objet de l’association qui est « d’aider l'Afrique à travers des actions humanitaires et de développement durable. »
Succès pour le premier budget participatif
Un projet sportif et solidaire qui atteint d’ailleurs la troisième place du premier budget participatif du centre-ville (877 votants) marqué par l’envie des habitants de se retrouver autour de projets conviviaux comme « les pergolas et les bancs du bonheur » sacré premier des cinq lauréats 2025 juste devant un projet de « fête de quartier et de partage des cultures et de plats gastronomiques. »
Cette page du budget participatif bien tournée, Philippe Bruscolini, adjoint au maire pour le quartier du centre-ville déclare être « heureux de constater que la démarche participative initiée en 2024 au Vert-Galant et prolongée cette année dans toute la ville avec un budget de 50 000 euros par quartier démontre bien que les Tremblaysiens ont la volonté d’être des acteurs engagés dans leur ville ».
Un « indélicat » piégé par les caméras...
Il était malheureusement temps de constater qu’il existe aussi de très mauvais acteurs. En l’occurrence, les habitants ou les entrepreneurs indélicats qui ne se gênent pas pour abandonner des tas sauvages, divers et variés autour des containers de déchets enterrés. A tel point que les agents de la propreté urbaine sont intervenus 972 fois en 2024 dans le centre-ville pour évacuer ces dépôts sauvages. Un chiffre qui pourrait bien drastiquement baisser dans les prochains mois grâce à l’œil vigilant des caméras de surveillance urbaine.
Car, bonne nouvelle de la soirée annoncée par Thierry Leroux, le chef de la Police municipale, « une récente modification de la loi nous permet désormais d’avoir recours à la vidéo-verbalisation à partir du moment où un véhicule est identifié lors d’un dépôt de tas sauvage. D’ailleurs, il y a quelques jours, dans le centre-ville, nous avons pu identifier le véhicule d’un indélicat en train de se débarrasser de ces gravats sur la voie publique, juste devant nos caméras ! Il sera passible d’une amende de 1 500 euros. »
Les jeunes à la rescousse
Une autre question soulevée par une partie de l’assistance : « Les sacs abandonnés autour des bornes attirent les rats », résume une riveraine de la rue de la Paix. Un problème suivi de près par la propreté urbaine de Tremblay : « Sachez d’abord que nous menons deux campagnes de dératisation chaque année, mais évidemment s’il y a une « invasion », les services de la Ville interviennent rapidement, a ainsi clarifié Philippe Bruscolini. Maintenant, on ne peut que constater que ces problèmes se répéteront tant que ceux qui ne respectent pas l’espace public, jetteront à tort et à travers leurs déchets sur la voie publique. Cela dit, on ne baisse pas les bras et on compte beaucoup sur le travail de sensibilisation mené par la Brigade de l’environnement auprès des jeunes générations. Ce sont eux qui commencent maintenant à éduquer leurs parents ! »
Veolia sera rappelée à l’ordre De fréquents rappels à l’ordre, comme celui prévu le 20 juin prochain par la Ville de Tremblay, sont effectués auprès de la direction régionale de Veolia, entreprise chargée du ramasse des déchets. « Il faut bien le dire, Veolia effectue un travail ces derniers mois qui ne correspond pas à leur contrat. Il n’y a pas d’investissement dans leurs missions de ramassage et de propreté, et nous allons leur rappeler fermement », a prévenu l’adjoint tremblaysien. Comptez sur l’équipe municipale et les services de la ville pour leur mettre la pression... »
Une mobilisation de la Ville qui ne faiblit pas non plus pour soutenir les locataires du bailleur LogiRep. Pour mémoire, plus de mille d’entre eux ont reçu courant décembre 2024 un courrier leur annonçant une régularisation de leurs charges correspondant aux trois années précédentes et leur réclamant des sommes comprises entre 100 et 8 600 €. « Une histoire qui n’est pas finie pour la Ville, a rappelé Philippe Bruscolini. Évidemment, nous restons à l’écoute des familles pour lesquelles nous avons déjà débloqué un fonds d’aide d’urgence de 600 000 euros en janvier dernier. Surtout, nos services ont bien l’intention de demander des explications au bailleur. Chaque régulation de charges doit maintenant être détaillée. Nous voulons savoir, avec les locataires, à quoi elles correspondent. »
D’où le conseil final glissé par l’élu tremblaysien : « N’hésitez pas à vous unir en amicale de locataires, vous serez ainsi plus fort face à votre bailleur. Et sachez aussi que les services de la Gestion Sociale et Urbaine de Proximité (1), la GUSP, peuvent également vous aider dans vos démarches juridiques et pratiques pour créer ces amicales. »
Sur ces mots, il était temps de se séparer sur un pot amical...
(1) Un problème à signaler ? Un projet d’amicale de locataires ? Contactez la GUSP au 01.49.63.42.77
Un œil sur les -bons- comptes du budget
Le conseil de quartier du centre-ville a aussi été l’occasion de jeter un œil dans le rétro en faisant un focus sur le budget municipal, voté le 27 mars dernier, dans un contexte marqué par un prélèvement d’un milliard d’euros sur les collectivités par l’État. Soit deux millions en moins pour Tremblay. Ce qui n’empêche pas la Ville grâce à une gestion maîtrisée « de continuer d’investir pour le quotidien et le mieux-vivre des habitants avec par exemple 13% de notre budget de fonctionnement dédié aux enfants de Tremblay, permettant, entre autres, la mise en place du cartable solidaire », a souligné Philippe Bruscolini. Ou encore près de la moitié de notre budget qui est consacré à la transition écologique. Au moment où le gouvernement supprime les Zones de circulation à faible émission (ZFE) ou défend le rétablissement de pesticides, nous, au contraire à Tremblay, agissons pour renforcer la défense de l’environnement ! »