Dans un contexte marqué par un prélèvement d’un milliard sur les collectivités, soit deux millions pour la Ville, la municipalité maintient le cap des orientations défendues depuis le début du mandat : éducation, maintien du lien social, développement de services nécessaires aux Tremblaysiens environnement et investissements dans des équipements.
Le budget de la ville en matière de dépenses de fonctionnement s’élève à près de 139 millions d’euros, soit 8,7 millions de plus qu’en 2024 (+ 6, 64 ,%), en raison des contraintes fortes issues de la loi de finances de l’État : contribution complémentaire de la ville au redressement de la dette publique nationale par le biais du Dispositif conjoncturel des recettes fiscales des collectivités territoriales (DILICO) pour 2 millions d’euros, augmentation des cotisations retraites appliquée à la masse salariale, reversement de la surtaxe de séjour au bénéfice de la Région. Ce budget intègre également les dépenses liées à l’extension du budget participatif aux autres quartiers (+ 150 000 €), le maintien du soutien fort au tissu associatif (12, 4 millions) dont une enveloppe supplémentaire de 600 000 euros pour le CCAS afin de soutenir les locataires du parc social.
« L’autofinancement de la ville, c’est-à-dire l’épargne brute, s’établira cette année à 7,8 millions d’euros (contre 6, 8 millions d’euros en 2024) », précise-t-on du côté de la direction des Finances.
Près de 5,5 millions d’euros pour la voirie
À la faveur d’une gestion maitrisée, la municipalité va poursuivre son programme d’investissement d’équipements et aménagements. Cette année encore 24,7 millions d’euros y seront consacrés dont près de 11 millions d’euros en faveur de la transition écologique. L’encours de la dette reste malgré tout raisonnable avec 130 € par habitant.
Parmi les dépenses d’équipements, les chantiers liés au domaine scolaire se poursuivent avec le nouveau groupe scolaire au Vert-Galant (10,7 millions d’euros) et la nouvelle école aux Cottages. D’autres sont également prévus dans le domaine de la voirie (5, 5 millions d’euros), des sports (1, 6 millions d’euros) et des équipements d’accueil du public (2, 6 millions d’euros)...
11 millions d'euros
seront dédiés à la transition écologique,
soit près de la moitié du budget d’investissement.
Les investissement en 2025

4 questions à...

Virginie DE CARVALHO • 1re adjointe au maire déléguée aux Finances communales
Pourquoi la ville fait face à une hausse des charges ?
Parce que, pour financer son déficit, l’État impose un prélèvement d’un milliard sur les budgets des collectivités, soit 2 millions d’euros pour la ville, sanctionnant sa gestion de bon père de famille. À cela s’ajoute l’augmentation du taux des cotisations retraites pour 800 000 €. Enfin, aucune retombées financières des JOP n’ont été perçues par les communes car les recettes comme la taxe de séjour sont intégralement absorbées par Île-de-France Mobilités.
Comment la ville prévoit-elle de les absorber ?
Soyons clairs, la ville fait le choix de maintenir ses services publics et les subventions aux associations, avec des budgets constants. Cependant, l’absence de hausse des recettes impose un recours accru à l’emprunt. Cette année, la ville prévoit d’emprunter 9,7 millions d’euros pour équilibrer son budget afin de préserver les services essentiels. Cette stratégie permet de faire face aux prélèvements imposés sans impacter directement les habitants.
Avec un budget d’investissement de 24 M€, quelles sont les priorités fixées par la ville pour 2025 ?
En 2025, la ville priorisera l’éducation avec 10 M€ (43 %) pour la livraison de l’école du Vert-Galant et le restaurant scolaire du groupe Honoré-de-Balzac. Les espaces publics recevront 23 %, tandis que 2,6 M€ (11 %) iront aux équipements d’accueil. Enfin, sur l’ensemble du budget d’investissement près de la moitié, soit 11 M€, seront dédiés à la transition écologique pour une adaptation durable des bâtiments.
Comment la ville relance-t-elle les travaux interrompus par la tenue des JOP tout en maintenant ses investissements ?
Si les JOP ont été un moment fort pour le territoire, ils ont été, je le redis, sans bénéfice direct pour la ville, car la taxe de séjour est reversée à Île-de-France Mobilités. Notons que de nombreux travaux, notamment de voirie, ont été interrompus et interdits du fait de l’événement. En 2025, un rattrapage est prévu avec 5,5 M€ investis dans la rénovation des chaussées, des trottoirs et des aménagements autour des écoles. La ville assure ainsi la reprise des chantiers tout en maintenant ses priorités d’investissements.
Propos recueillis par Pierre Grivot