Le conseil municipal du mercredi 28 mai s’est ouvert dans une ambiance solennelle, mais néanmoins fraternelle et conviviale. Parmi les délibérations marquantes : l’attribution du titre de citoyen d’honneur de la ville de Tremblay-en-France au docteur Georges Assant, fondateur en 1967 de la clinique du Vert-Galant, dont la commune avait déjà donné son nom à la rue de l’établissement de santé en 2017.
François Asensi, maire de Tremblay-en-France, a tenu à saluer le rôle central de ce médecin dans la création du service de réanimation de la clinique, il y a 35 ans, un service qui a permis à Tremblay et à son établissement de santé de jouer un rôle crucial lors de la pandémie de la Covid-19. L’attribution du titre a donné lieu à une suspension de séance, suivie d’une standing ovation de l’ensemble des membres du conseil municipal présents.

© Ward Kmem Tabet
CDG Express : un vœu unanime pour protéger les habitants
Le second temps fort de la séance fût l’adoption à l’unanimité d’un vœu exigeant la réduction des nuisances sonores liées au projet du Charles De Gaulle Express (liaison ferroviaire directe entre Paris - Gare de l’Est et l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle) avec l’installation d’un mur anti-bruit pour protéger les habitants.
Depuis de nombreuses années, la Ville dénonce un projet inégalitaire et toxique pour la santé publique, soulignant que seuls 15 millions d’euros sont prévus pour la protection des riverains, sur les 2,7 milliards d’euros du budget total. Pour la municipalité, le Charles-de-Gaulle Express est une « aberration », conçue exclusivement pour une clientèle d’affaires et touristique, au mépris des enjeux sociaux et environnementaux du territoire.
Prévu pour relier dès 2027 la capitale à l’aéroport en 20 minutes, avec une fréquence d'un train toutes les sept minutes à une vitesse de 140 km/h, le train traversera la ville sans y marquer d’arrêt. En l’état, il générerait des nuisances sonores estimées entre 95 et 105 décibels, bien au-delà des recommandations de l’Organisation mondiale de santé (OMS).
Une liste de demandes précises
Face à ce qu’elle considère comme un déni démocratique et sanitaire, la municipalité exige :
- l’installation d’écrans antibruit sur les 710 mètres de voies traversant les zones résidentielles ;
- l’isolation phonique des logements à proximité ;
- la réduction de la vitesse des trains à 100 km/h en zone dense ;
- la création d’une instance de concertation avec l’État.
Parmi les propositions mises sur la table : un écran antibruit en merlon de terre, deux fois moins onéreux qu’un écran classique et permettant une continuité paysagère. Son financement pourrait provenir des compensations dues par l’État pour l’artificialisation des Sols au Vieux-Pays, dans le cadre de l’extension de la prison.
La mobilisation s’organise
François Asensi s’est montré particulièrement offensif sur ce dossier, appelant à une mobilisation générale : « il va falloir faire pression sur l’État, le préfet, la SNCF », tout en précisant « rien ne s’obtient sans lutte ». La Ville demande à être reçue par le préfet d’Île-de-France et propose une réunion collégiale réunissant toutes les parties prenantes pour faire le point sur les protections acoustiques et les besoins nécessaires.