Comme le disait Bernard Hinault : « En cyclo-cross, il faut partir vite, accélérer au milieu et finir au sprint ! » Pour de nombreux pratiquants, cette citation du « Blaireau », quintuple vainqueur du Tour de France, résume parfaitement les efforts extrêmes que ce type d’épreuve impose aux engagés. À condition, bien sûr, de courir en compétition. C’est précisément ce que font, depuis l’entrée dans l’automne et jusqu’à la mi-février, les adeptes du hors-bitume de l’US Bois-Saint-Denis cyclisme.
Dans ce club où route, piste, VTT et cyclo-cross cohabitent harmonieusement, mais qui peine à attirer de nouveaux licenciés – notamment des femmes et des jeunes – une poignée de passionnés, parmi la vingtaine d’adhérents, passent sans transition de la route aux sentiers, pour jouer la gagne. Avec un calendrier FSGT particulièrement fourni, chacun trouve de quoi largement occuper les trois prochains mois. « Après la saison sur route, il est un excellent moyen d’entretenir sa forme, car c’est une discipline très intense qui fait énormément travailler le rythme et le cardio », confirme Fabrice Barjolin, le président de l’USBSD.
Et puis il y a tous ceux qui évoluent hors calendrier, sur leur VTT, mus par le simple plaisir de rouler, de perdre quelques kilos superflus ou de rentrer crottés sans mauvaise conscience après un bon moment partagé entre copains.
Rénovation écologique
Le club, à la double affiliation FSGT/FFC, ne s’y trompe pas. Il est l’initiateur de l’indétrônable Prix du conseil municipal de Tremblay. Son traditionnel cyclo-cross, organisé le 9 février 2026 au parc des sports Georges-Prudhomme, rameutera le ban et l’arrière-ban des spécialistes franciliens : au minimum une centaine de participants sur la ligne de départ des deux courses au programme. Parmi les engagés tremblaysiens, Nicolas Pineiro et Philippe Bourgoin, deux vétérans quinquagénaires.
Ils seront les principaux espoirs de podiums pour l’USBSD lors des championnats d’Île- de-France FSGT, le 4 janvier à Livry-Gargan. « En cette période de pause hivernale des courses sur route, notre cyclo-cross remet un peu le cyclisme dans la lumière. Et nous en avons bien besoin, pas seulement à Tremblay », conclut le dirigeant. Mais le temps passe vite : dès la mi-février, les « routiers » remonteront en selle pour une nouvelle saison.