Une longue haie, propice à son épanouissement, a ainsi été plantée fin novembre dernière Chemin des Voyeux/Rue Jules Guesde, au Vieux Pays.
Il est bien plus discret que le moineau commun qui s'invite aux terrasses des cafés et s'offre en guise de repas les miettes des croissants éparpillées aux pieds des tables. Mais avec un peu de chance, il est possible de l'apercevoir dans les zones plus rurales, périurbaines, mêlant activités agricoles et activités humaines. Le moineau friquet, qui se distingue notamment de son cousin citadin par sa calotte et sa nuque brun chocolat, et non grises, est ainsi un petit bijou de nature qui ne se révèle qu'aux patients observateurs. Et dont les Tremblaysiens peuvent s'enorgueillir puisque la dernière colonie du département habite le territoire, notamment du côté de la ferme de Chalmassy ou de l'IUT.
C'est pourquoi, depuis plusieurs mois, la ville et la LPO ont décidé de mettre en place diverses actions pour œuvrer à sa protection et son développement. Et notamment le déploiement d'une haie au Chemin des Voyeux et de la Rue Jules Guesde qui sera propice à son épanouissement. Samedi, après plusieurs jours de préparation et de sensibilisation, en particulier auprès des scolaires, une quarantaine de bénévoles, accompagnés par des personnels de la ville, se sont retroussés les manches et ont mis le pied à la pelle.
Belle mobilisation à Tremblay
Sur les 400 m qui longent la piste cyclable reliant le cimetière à la Route périphérique Sud, dans une ambiance joviale quoiqu'un peu humide, ils ont creusé puis planté de quoi abriter, dans quelques mois, le volatile. « Nous avons eu une belle mobilisation de personnes qui ont répondu à l'appel de toute l'Île-de-France et notamment de Tremblay » détaille William Huin, chargé de mission biodiversité à la LPO d'Île-de-France.
« L'objectif de cette action est de proposer un habitat favorable au moineau friquet pour qu'il se répande sur la commune, et une des actions est de planter des haies avec différentes essences. Les haies vont avoir plusieurs vertus pour l'espèce : elles vont apporter une ressource alimentaire à la fois en insectes et en baies, qui constituent la nourriture des jeunes puis des adultes, mais elles seront aussi des zones de refuge puisque le moineau est une proie pour les éperviers, les chouettes chevêches ou encore les chats ou les furets. »
Une action saluée notamment par Samira Oudjhani qui est venue prêter main forte et habite... la dernière maison avant la haie: « J'adore le jardinage donc je suis heureuse d'avoir participé au projet car cela va permettre aux oiseaux de trouver un peu plus de biodiversité. Et il était temps de faire quelque chose sur cette zone d'autant que l'on a la sortie de secours des transports du Grand Paris qui a été implanté à côté et a nécessité la coupe de beaucoup de noisetiers. J'espère aussi que ça incitera les gens à faire du vélo et de la trottinette. »

© Antoine Bréard
