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Bottée, gantée et armée du courage nécessaire pour affronter la fraîcheur automnale, l’équipe des Jardins solidaires s’est jetée à l’eau fin novembre du côté de la mare du parc de Tremblay. Accompagnés de deux bénévoles tout aussi motivés, les agents ont mené leur intervention annuelle dédiée à l’entretien de cet écrin de biodiversité.

« Le but est d’entretenir la mare, c’est-à-dire tailler ou arracher les végétaux qui prennent trop de place, afin d’éviter l’eutrophisation – le manque d’oxygène – qui risque de refermer la mare », explique Thomas Dumont qui pilote l’intervention. Un excès de matière organique ou de végétation peut en effet déséquilibrer cet habitat fragile.

Mais rien ne se perd : les branches et bois tombés dans l’eau servent à fabriquer des abris pour les hérissons. Six niches ont ainsi été installées dans les sous-bois voisins pour accueillir les petits mammifères. La matière organique retirée est, quant à elle, réutilisée pour créer des corridors écologiques entre la mare principale et celle située juste derrière, facilitant les déplacements de la faune.

Préparer la période de reproduction

L’opération est bien sûr l’occasion d’observer les habitants du site, même si l’inventaire principal a lieu au printemps, après la période de reproduction. « Nous avons compté une quinzaine de tritons, ce qui est remarquable puisqu’ils sont habituellement peu visibles à cette période. L’entretien hivernal permet aussi de préparer la mare à la reproduction de février-mars. »

Parmi les autres observations : des larves de libellules, qui viendront rejoindre le ballet des nombreux insectes aux beaux jours, et la bergeronnette des ruisseaux, espèce rarement observée ici avant la restauration de la mare en 2022.

L’importance des zones humides en ville

Entretenir et pérenniser la mare du parc de Tremblay est un enjeu écologique majeur. « La présence de zones humides en milieu urbain enrichit nettement la biodiversité. La mare de Tremblay bénéficie d’un emplacement idéal, au cœur d’un parc de 11 hectares de forêt. Toutes les espèces du parc y trouvent un intérêt. Plus la mare se porte bien, plus la faune se porte bien. Beaucoup de pollinisateurs y transitent également. » poursuit Thomas Dumont.

La ville y organise régulièrement des animations pédagogiques. Et les efforts portent leurs fruits : « D’année en année, on y trouve de moins en moins de déchets, ce qui montre que le public est de plus en plus sensibilisé au rôle de la mare. »