Education
Une rentrée sous surveillance
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© Jean-Luc Vallet
Après une année scolaire perturbée par la pandémie de Covid-19, cette nouvelle rentrée scolaire est inédite, alors que la crainte d’une deuxième vague s’est amplifiée durant l’été en Île-de-France, tout particulièrement. Dans ce contexte, la préoccupation de la municipalité est d’assurer un retour sur les bancs de l’école de l’ensemble des quelque 4 790 écoliers tremblaysiens. « L’éducation est une priorité municipale, souligne Philippe Bruscolini, adjoint au maire à l’Enseignement. Pour rattraper le retard pris par certains élèves durant le confinement, nous avons maintenu l’opération gouvernementale Vacances apprenantes tout l’été. Après une année très particulière, il est aussi essentiel de bien accueillir les élèves tout au long de l’année. Outre l’entretien et la rénovation des bâtiments scolaires, nous allons continuer à développer des projets pédagogiques avec les enseignants via les parcours d’éducation artistique et culturelle, le réseau Canopé pour sensibiliser au numérique, ou encore les actions du service des sports pour permettre la découverte de disciplines sportives comme par exemple l’équitation, le tennis ou le volley-ball. » Au niveau sanitaire, les protocoles ont été mis en place avec le personnel enseignant et les agents municipaux, le tout dans le strict respect des normes imposées par l’éducation nationale (voir encadré).
Ouvertures de classes
Concernant les effectifs, 211 élèves supplémentaires sont accueillis dans les écoles de la ville, soit une hausse de 3 % par rapport à la rentrée 2019. En maternelle, quatre ouvertures de classe ont été décidées dans les écoles Danielle-Casanova, Paul-Langevin, Anatole-France et Marie-Curie. En élémentaire, les écoles Honoré-de-Balzac et Marie-Curie comptent également une classe supplémentaire. Aucune fermeture n’est prévue cette année. Par ailleurs, classées en zone d’éducation prioritaire, les écoles Honoré-de-Balzac, Julius et Ethel Rosenberg, Eugène-Varlin et Jules-Ferry, voient leur encadrement renforcé avec l’arrivée de nouveaux enseignants pour les classes dédoublées de CP-CE1, inscrites dans le dispositif « 100 % réussite» et qui accueille chacune 12 à 15 élèves maximum. En revanche, pas de changement à signaler pour les trois classes de tout-petits, l’unité pour enfants autistes à l’école Eugénie-Cotton ainsi que les deux unités localisées d’inclusion scolaire pour les élèves handicapés qui sont aussi maintenues au sein des établissements Jean-Jaurès et Paul-Langevin. La classe allophone (pour les élèves dont le français n'est pas la langue maternelle) à l’école Anatole-France et celle pour les gens du voyage à la primaire André-Malraux sont également pérennisées.
Prescriptions sanitaires
Concernant les mesures sanitaires, l’Éducation nationale, dans un guide reposant sur les prescriptions émises le 7 juillet par le Haut Conseil de la Santé publique, a assoupli les règles de distanciation physique qui « n’est plus obligatoire lorsqu’elle n’est pas matériellement possible ou qu’elle ne permet pas d’accueillir la totalité des élèves.» Cependant, le masque est obligatoire pour tous les adultes et pour tous les élèves de collège et de lycée. Au collège Pierre-de-Ronsard, alors que 834 élèves font leur rentrée en ce mois de septembre, la nouvelle principale de l’établissement, Olivia Sokoudjou, jointe lors de la semaine de pré-rentrée, se montre calme et rassurante. « On va prendre les choses le plus sereinement possible, affirme-t-elle. Il ne s’agit pas de minimiser la gravité de la situation mais d’essayer de prendre les choses les unes après les autres. Il y a un cadre donné par l’éducation nationale, nous devons nous y conformer. Nous avons au sein de l’établissement un personnel de santé susceptible d’intervenir dans les classes. » De son côté, le département de la Seine-Saint-Denis a assuré qu'il doterait chacun des 88 000 collégiens du territoire de quatre masques lavables. Dans son guide de rentrée, le ministère stipule également que « dans l'hypothèse où la situation sanitaire exigerait des mesures plus strictes, du fait d'une circulation active du virus sur tout ou partie du territoire national, un plan de continuité pédagogique sera mis en place pour assurer l'enseignement à distance. »
Auteur : Pierre Grivot