Lors du conseil de quartier du Vieux-Pays, organisé le 18 juin 2025 à la Maison de quartier et des associations, après avoir rappelé la rénovation des logements Toit et Joie sans augmentation des loyers, le maire François Asensi a d'emblée déclaré, en ouverture de séance : « Nous sommes là pour une réunion d'échanges et de débats qui permettra de dire comment vous voyez l'évolution de votre quartier, de noter vos desideratas aussi. On ne résoudra pas tous vos problèmes ce soir, mais on aura, c'est certain, une vraie séance de démocratie locale. »
Reste que le premier édile de Tremblay-en-France a quand même tiré de sa besace, la perspective d'une « vraie baguette bien croustillante et de croissants au petit déjeuner, avec l'ouverture prochaine d'une boulangerie à l'adresse du 10 route de Roissy. » Un nouveau commerce qui bénéficiera du métier et de l’expérience d'un boulanger déjà bien installé au Vert-Galant, mais aussi de deux places de parking en dépose-minute.
Agir face aux incivilités : un combat commun avec la Police municipale
Dans la salle, cette annonce a vite provoqué quelques réactions impatientes : « Ah bah, heureusement ! On l'attend vraiment cette boulangerie parce que la baguette de la supérette, c'est de la guimauve complète ! »
Une supérette du Vieux-Pays qui fut d'ailleurs un vrai sujet de discussion parmi l'assistance nombreuse - plus d'une cinquantaine d'habitantes et d'habitants - de ce conseil de quartier. En cause les attroupements bruyants et trop réguliers en soirée autour de son enseigne : « Avant que ce magasin ne change de gérant, c'était très bien géré, mais depuis quelques semaines, c'est devenu l'anarchie, les poubelles du magasin s'accumulent n'importe comment! », résumaient différentes voix de Tremblaysiens. Des doléances écoutées avec attention par François Asensi qui y réagissait de façon très pragmatique : « Les murs de cette supérette appartiennent à la Ville, donc on va regarder de très près comment elle est gérée. En tout cas, n'hésitez pas à contacter la Police municipale (PM) le plus rapidement possible. »
Assis aux côtés du maire de Tremblay, Thierry Leroux, le chef de la PM, mettait, lui aussi, les choses au clair alors que d'autres habitants du quartier embrayaient sur des phénomènes de squat dans les parties communes de leur immeuble : « Au moindre problème, nous répondrons à vos sollicitations. Et même si nos services s'arrêtent à 23 heures, vous pouvez ensuite appeler la Police nationale avec laquelle nous collaborons de manière très étroite. Et puis, sachez que nous avons un système de vidéo-surveillance qui peut détecter certains comportements hors-la-loi. Surtout, et j'insiste là-dessus, nous devons travailler ensemble : policiers, habitants et surtout parents. Par exemple, le soir où le PSG est devenu champion d'Europe, des jeunes du Vert-Galant avaient commencé à balancer des containers à ordures au milieu de la rue, ils sont vite revenus à la raison grâce à l'intervention de leurs parents ! Ils ont rapidement remis en place les conteneurs déplacés. »

© Ward Kmem Tabet
Un budget municipal au service des habitants et bien à l'équilibre
De conteneurs à ordures, il fut encore question lors de ce conseil de quartier au moment d'aborder la hausse régulière de la TEOM, autrement dit la Taxe d'enlèvement des ordures ménagères. Précision sur cette question de Virginie de Carvalho, première adjointe en charge des finances : « Effectivement, cette taxe a bougé, mais elle ne dépend pas de la commune mais de l'agglomération Paris Terres d'Envol. Les nouvelles normes environnementales ou les pénalités liées au mauvais tri ont fait augmenter cette taxe, sans que la Ville ne soit décisionnaire sur cette question. Ce qui est sûr, c'est que le taux de la taxe foncière, lui, n'a pas bougé, depuis 2020. Il n’y a donc pas d’augmentation du fait de la Municipalité. Et ça, on le doit à la politique budgétaire exigeante mise en œuvre par la Ville de Tremblay. »
Qui pourtant doit faire face aux récentes ponctions de l'État pour tenter de résorber le trou abyssal de la dette publique comme le rappelait dans le même élan François Asensi : « L'État a décidé de faire payer en partie sa dette par les collectivités locales. Et comme il cherche en ce moment, et désespérément, une somme de 40 milliards d'euros, Tremblay en subit les conséquences. Moins 900.000 euros en 2024, 2millions d’euros en 2025 ! Mais, nous, nos finances sont à l'équilibre ! D'ailleurs, je vous invite à surveiller, en septembre, la publication du prochain rapport de la Chambre régionale des comptes qui loue le sérieux de la gestion de notre ville. »
Un trois étoiles plutôt qu'un commerce de pneus
Une gestion rigoureuse des finances municipales qui a permis l'annonce d'une des autres bonnes nouvelles du jour : l’intervention de la Ville pour le remplacement de la grange Cuypers - en piteux état- située à l'entrée du Vieux Pays et bientôt transformée en un hôtel trois étoiles de tourisme et d’affaire. « Ce sera un point d'entrée pour redonner de la qualité à votre quartier, précisait Florence Speth, la directrice générale des services. En tout cas, l'intervention de François Asensi a permis d'éviter l'installation d'un marchand de pneus à la place de cette grange. Surtout, l'hôtel qui sera construit préservera une large partie des qualités architecturales et patrimoniales de la grange. »
Rayon bonne nouvelle encore, l'annonce du retour de l'organisation d'une brocante au Vieux-Pays - un projet plébiscité dans le cadre du budget participatif- comme d'une fête de quartier provoqua une salve de « ah oui » approbateurs. « Mais, c'est maintenant à vous, citoyens, de vous emparer des projets que vous avez souhaités voir émerger, rappelait le maire. En tout cas la mairie et son service de démocratie locale(1) seront à vos côtés pour vous aider à monter vos projets pour lequel un budget conséquent (50 000 euros par quartier. NDLR) a été voté. »
François Asensi, un maire au service des habitants
Moins d'enthousiasme en revanche du côté des riverains du cinquième et dernier lauréat de ce budget participatif 2025 prévoyant l'installation d'un espace détente devant les jardins familiaux : « Ce sont des nuisances nocturnes en prévision, on n'a franchement pas besoin de ça », pointait une des voisines des jardins. Le maire François Asensi n’a pas sorti de baguette magique avec une solution immédiate, mais il prévoit si nécessaire d’associer le voisinage et les lauréats du budget participatif : « Croyez-moi, toute chose est perfectible, donc il restera quelque chose de cette réunion, ce n'est pas la fin de l'histoire ! Et puis, surtout, je n'oublie jamais que j'ai été élu pour rendre service aux habitants, c'est ma vocation première. Je ne suis pas là pour autre chose. »
Parole d'un maire régulièrement réélu à la tête de Tremblay-en-France depuis le 8 avril 1991.