La règle du jeu de ce conseil de quartier estival avait été très nettement affichée, comme à son habitude, par le maire François Asensi lors de l'ouverture de la séance : « Ce soir, il n'y aura pas de sujet tabou, on répondra à chacune de vos questions ! » Tour d'horizon presque exhaustif et en trois temps de cette séance réunissant près de 70 personnes dans l’enceinte de l’école Jean-Jaurès.
Carton jaune au mauvais stationnement
Le nombre d’automobiles par habitant augmente et le stationnement anarchique dans les rues du quartier a été l'un des principaux pourvoyeurs de questions du début de soirée. Les uns dénonçant les camionnettes d'entreprises qui ne respectent pas le code de la route, les autres demandant que certains coins de rue et leurs trottoirs soient matérialisés en jaune pour dissuader les automobilistes indélicats de s'y garer, au mépris des règles de sécurité. Réponse toujours claire et nette de Florence Speth : « On apposera des bandes jaunes partout où ce sera nécessaire. »
Quant aux camions ou voitures qui jouent les ventouses dans les rues du quartier ou squattent les places de stationnement alors qu'elles ont pourtant un garage à l'intérieur de leur propriété, Patrice Jérémy, chef-adjoint de la police municipale, fut totalement transparent sur la question en indiquant intervenir chaque fois qu’ils étaient appelé ou qu’ils constataient cette infraction. Un constat partagé par tous : le manque de civisme complique souvent la situation.
Rue d'Anjou, la coupable inaction de l'État
Après les voitures-ventouse, le conseil se pencha sur la question des piétons rue d'Anjou. En l'occurrence, expliquèrent tour à tour plusieurs habitants du quartier, « un groupe de jeunes qui squattent en permanence le trottoir situé face à l'Espace Caussimon, jettent leurs déchets partout autour d’eux et ont surtout organisé un point de deal. » Une situation connue par la police municipale qui « travaille sur ce sujet en lien avec la Police nationale », a expliqué Patrice Jérémy pour la PM tremblaysienne.
Un volontarisme qui se heurte cependant à une dégradation des moyens de l’Etat pour la sécurité : « Malheureusement, le commissariat manque de moyens et d'effectifs alors qu'il doit gérer le territoire de deux communes entre Tremblay et Villepinte, rappelait ainsi Virginie de Carvalho, première adjointe au maire. Ce qui veut dire aussi que nous n'aurons pas un véhicule de la Police nationale pour accompagner chaque sortie de notre police municipale sur la rue d’Anjou. »
Bref, la police municipale se déploie et agit sur tout le territoire de la commune et dans nos quartiers.

© Ward Kmem Tabet
Que d'eau, que d'eau !
Si ce mois de juin est caniculaire, l'automne et l'hiver furent plus humides, comme l’indiqua un riverain de la rue de Bretagne, confronté à des phénomènes d'inondation récurrentes autour de sa propriété. François Asensi rappela que « fort heureusement, on n'est plus à l'époque où on devait, il y a plus d’une trentaine d’années, circuler en barque dans le quartier. Des investissements importants ont été faits au Vert-Galant sur l'assainissement et ça continue même si cette question ne relève plus désormais de la compétence de la Ville, mais de l'agglomération Paris Terres d'envol (PTDE) depuis 2015. »
Effectivement, PTDE a bien effectué près de 1,5 millions de travaux sur les 18 derniers mois pour installer différents bassins de rétention. « Surtout, compléta Virginie de Carvalho, première adjointe au maire, la Ville de Tremblay qui a su conserver une connaissance très fine de son réseau d'assainissement et d’évacuation des eaux n'hésite pas à se faire le relais auprès de Paris Terres d'Envol des besoins en travaux dans l'un ou l'autre des secteurs du Vert-Galant. Et, bien sûr, nous mettons tout notre poids pour qu'un maximum d'expertises soient menées sur notre réseau de canalisations. »
Conseil glissé par Virginie de Carvalho aux habitants du quartier : « N'hésitez pas à contacter Paris Terres d'Envol ou même les services de Tremblay qui vous accompagneront si vous souhaitez bénéficier d'aides pour installer un batardeau devant l'entrée de votre pavillon. » Un batardeau étant une barrière temporaire pour créer un environnement sec. Ceci étant utilement précisé, on ajoutera une dernière nouvelle fraîche annoncée lors de ce conseil de quartier : la future école Simone-Veil qui sera inaugurée le 30 août prochain -lire l’encadré- a été équipée d'un vaste bassin de rétention à l'occasion de sa construction.
Budget participatif, réalisation et suite …
Quartier test en 2024 pour initier la démarche alors expérimentale du budget participatif, le Vert-Galant a continué sur sa lancée en 2025 avec cinq nouveaux projets. Projets désignés dans l’ordre suivant par 359 votants : grand vainqueur l’organisation d’un vide-greniers, puis une journée festive, un grand pique-nique, l’installation d’une boîte à livres proposée par un adolescent du quartier et enfin la mise en place de bancs sur l’aire de jeu de la place Curie.
Autant de projets qui vont s’amorcer pendant que ceux de 2024, en quelque sorte, vont bon train puisque « l’installation des bancs de la place Albert-Thomas sera réalisée au début de ce mois de juillet, a annoncé l’assemblée du conseil de quartier. Et la fresque murale sur le mur du collège sera mise en route à partir de septembre en impliquant les enfants du quartier. »
Rayon bonne nouvelle encore, Djamila, porteuse d’une grande journée festive organisée au printemps grâce au budget participatif (50 000 euros sont attribués pour chaque quartier) a annoncé qu’elle « prévoyait déjà une nouvelle édition dans la joie et la bonne humeur ! Et toutes celles et ceux qui ont des idées pour organiser l’événement avec nous sont les bienvenus... »
Les discussions se sont poursuivies lors d’un pot de l’amitié bienvenu et rafraîchissant...
Simone-Veil, une école économe en énergie
Le conseil de quartier fut aussi l'occasion d'une présentation détaillée de la nouvelle école qui ouvrira au Vert-Galant dès la prochaine rentrée de septembre. Édifiée en lieu et place d’une partie du stade Fernand-Noël, dans un nouveau bâtiment innovant, l’école Simone-Veil, comptera 8 classes modulables (5 en élémentaire et 3 en maternelle), une cour oasis, un toit sportif, une cantine ainsi qu’un accueil périscolaire et un centre de loisirs. L’établissement produira plus d’énergie qu’il n’en consomme via ses 210 panneaux photovoltaïques.
La crèche de La Marelle a, elle, été entièrement rénovée pour faire face au réchauffement climatique. Les travaux d'un montant de 870 000 euros, réalisés entre l'été 2024 et l'été 2025, permettront d'optimiser la performance énergétique du bâtiment.