Energie
Tremblay s'éclaire durable
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S’appuyant sur le constat que l’éclairage public est l’un des principaux pôles de dépenses et de consommation d’énergie des collectivités, la ville de Tremblay s’est engagée dans une rénovation maîtrisée mais nécessaire de son patrimoine.
Débutée en 2010, elle se poursuit dans tous les quartiers au rythme des finances de la ville et en fonction de l’état de vétusté du parc. Au total, la commune a dépensé en moyenne 400 000 euros chaque année entre 2010 et 2014 pour moderniser l’éclairage public. Tout d’abord au centreville et au Vert-Galant.
Aujourd’hui, c’est au tour des Cottages et du Bois- Saint-Denis. « Cet investissement était indispensable, précise-t-on du côté du service voirie et infrastructures. Avec un parc d’éclairage public âgé de plus de 30 ans en moyenne, notre réseau accusait de plus en plus de pannes, surtout dans le centre-ville et au Vert-Galant, et se révélait très énergivore. »
1 600 éclairages rénovés
C’est pourquoi un ambitieux programme d’amélioration de la sécurité et de la fiabilité des installations d’éclairage a été mis en place. L’une des priorités consiste à supprimer les ballons fluorescents qui constituaient, en janvier 2010, 12% des 5 500 points lumineux de la commune.
En cinq ans, 1 600 points d'éclairage public ont été entièrement rénovés. Les anciens candélabres et les ampoules énergivores sont remplacés par des luminaires basse consommation de dernière génération à technologie led, diffusant une lumière blanche qui améliore le confort des usagers.
Cela concerne aussi les projecteurs, mâts et luminaires extérieurs des bâtiments communaux. Afin de prévenir d’éventuelles pannes et d’améliorer la visibilité, 40% des carrefours à feux tricolores fonctionnant 24h/24, ont déjà été rénovés et mis aux normes. Tous sont équipés d’un dispositif sonore pour les malvoyants.
Des équipements adaptés aux besoins
La rénovation des réseaux aériens est aussi au programme. Afin de rationaliser les travaux de réfection de voirie, l’enfouissement des réseaux d’éclairage public est dans la mesure du possible réalisé conjointement aux travaux d’enfouissement des réseaux ERDF et France Telecom.
Il en a été ainsi pour les rues Guesde, du Cimetière et Gosse au Vieux-Pays. Les luminaires sont adaptés aux différentes configurations urbaines (grandes artères, voies secondaires, centres urbains, zones d’activités, parcs et jardins).
Selon les lieux, la visibilité est renforcée pour la sécurité routière, des sites et des piétons tout en limitant la pollution lumineuse, c’est-à-dire la lumière émise vers le ciel.
Par ailleurs, une diminution automatique de l’intensité lumineuse s’effectue aux heures les plus calmes de la nuit et en fonction des saisons. Tout l’éclairage de la ville est commandé par des horloges astronomiques.
Un bonus écologique
La volonté municipale est aussi de favoriser l'emploi de matériaux respectueux de l'environnement et d’assurer la longévité du patrimoine. Tous les composants anciens ou hors d’usage sont systématiquement recyclés.
Cette modernisation de l’éclairage permet aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de lutter contre la pollution lumineuse et de diminuer les déchets en allongeant la durée de vie du matériel.
En France, l’éclairage représente 670 000 tonnes de CO2 rejetées dans l’atmosphère et plus de 39 millions de lampes à recycler chaque année.
Vers des économies d’énergie
Enfin, parce que l’éclairage urbain représente 50% du budget électricité de la commune, celle-ci cherche à réaliser des économies sur ce poste, en effectuant au préalable une étude d’éclairement, rue par rue. Les rues de la Cité et Kateb Yacine (Cottages) ont été, par exemple, les premières rues tests pour l’installation de lanternes à leds.
Une démarche de concertation a même été réalisée auprès des riverains. « Un simple remplacement de lampes peut générer de 30 à 50% d’économies d’énergie. En réduisant l’intensité d’un lampadaire, on accroît la durée de vie des lampes et on diminue le coût de l’entretien », se félicite-t-on du côté des services techniques.
La ville s’est désormais fixé comme objectif de continuer à réduire la consommation énergétique du réseau d’éclairage public. D’ici à 2020 – si la ville maintient son effort budgétaire – c’est 80 % du parc qui sera renouvelé et remplacé par des équipements innovants basse consommation.
Ce qui génèrera dès 2015, une baisse de 15 % de la facture énergétique de la ville ! Ceci, tout en conciliant confort des habitants et respect de l’environnement. Lumineux, non ?
Auteur : Pierre Grivot