Rythmes scolaires
Rentrée scolaire : Tremblay garde le rythme
Publié le

© Guillaume Clément - Ville de Tremblay-en-France
Dispositif « douze élèves par classe » pour les CP des écoles prioritaires. Ou « encadrement des devoirs » à l’école... À nouveau gouvernement, nouveautés scolaires. Le décret du ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a également introduit la possibilité de déroger à la semaine scolaire de quatre jours et demi, le 27 juin dernier. À Tremblay, « La municipalité veut garantir de la stabilité à tous les acteurs de la communauté éducative », résume Amel Jaouani, adjointe au maire déléguée à l’enseignement du premier degré. « L’intérêt des enfants, l’organisation des familles, les associations partenaires, les animateurs recrutés, etc. On ne peut pas tout rayer d’un trait de plume. » La scolarité des écoles tremblaysiennes reste donc articulée sur la semaine de quatre jours et demi. Chaque enfant pourra suivre gratuitement dès la rentrée un Temps d’activités périscolaire (TAP) avec sa classe, une fois par semaine à partir de 15h40. Vers le consensus Le comité de suivi du Projet éducatif de territoire, qui rassemble les acteurs locaux de l’éducation, a d’ailleurs considéré le système actuel comme globalement satisfaisant (voir encadré). Pour autant, la ville entend recueillir l’avis des parents et des enseignants. Un questionnaire leur sera diffusé début octobre. « L’idéal serait de terminer cette concertation fin 2017 pour mettre en place sereinement les choix retenus pour la rentrée suivante, estime l’élue. La qualité des activités déployées avec les TAP doit continuer de profiter aux enfants. » Reste à savoir si les 420 000 euros d’aides de l’État – pour un budget de 925 000 euros en 2016-2017 – seront prolongés l’an prochain. Croissance du nombre d’élèves Côté carte scolaire, la maternelle Marie Curie, les écoles élémentaires Varlin et Malraux bénéficient chacune d’une ouverture de classe. En revanche, la maternelle Balzac et l’élémentaire Politzer ferment chacune une classe. Pour Amel Jaouani, « Balzac est en tension. L’Éducation nationale veut fermer une classe à la rentrée alors que nous, nous enregistrons avec l’accord de la directrice d’école un nombre croissant d’inscriptions. » Fin août, le mécanisme des affectations suite aux demandes de dérogations joue à plein explique l’élue : « Un élève sectorisé à Balzac peut se retrouver affecté loin de son domicile. Pour la municipalité, le bien-être de l’enfant et la situation des familles passent avant les projections d’effectifs. » Ainsi à Ferry, Casanova, Victor Hugo et dans plusieurs quartiers, les écoles atteignent le maximum de leurs capacités d’accueil. La ville surveille donc de près l’évolution des effectifs des classes. Réussite éducative La ville a souhaité ouvrir deux Toutes petites sections (TPS) pour les moins de 3 ans : une à Prévert, l’école étant classée Réseau éducation prioritaire, et l’autre à Labourbe – non classée REP. L’Éducation nationale a donné son accord. Problème : le secteur des écoles Labourbe et Prévert a connu un pic démographique et 98 enfants ont l’âge d’entrer en TPS. « Nous ne disposons que de quarante places, regrette Amel Jaouani. Nous ne pourrons malheureusement pas satisfaire toutes les demandes. » La ville réflé- chit également à étendre les TPS à l’école Cotton. « C’est un investissement conséquent, puisque la ville finance déjà trois postes supplémentaires d’Agent territorial spécialisé des écoles maternelles (Atsem). Vu le niveau acquis par ses élèves et les retours positifs de l’enseignante à Langevin, la municipalité veut étendre ce dispositif au maximum. Car la ville fait de l’éducation une priorité. » Enfin, un poste expérimental d’enseignant pour les enfants du voyage a été créé à l’école primaire André Malraux.
Les TAP, un dispositif bien rôdé
La ville organise un Temps d’activités périscolaire (TAP) gratuit par semaine et par niveau, du CP au CM2. Cette répartition par classe d’âge permet d’organiser des parcours pédagogiques cohérents. Culture, sports, sciences et découvertes, citoyenneté et droits de l’enfant, les thèmes abordés pendant l’année scolaire sont présents dans chaque parcours.
Au total, 23 parcours ont été créés. Ils mobilisent quatre jours par semaine neuf éducateurs spécialisés du service des sports, cinq associations intervenant sur la danse, les sciences, l’équitation et le théâtre, et quinze animateurs de la ville... Soit en moyenne 30 animateurs pour 270 enfants. En maternelle, les enfants accèdent aux ateliers du Temps d’accueil postscolaire encadrés par des animateurs.
Auteur : Emmanuel Andréani