Finances
Préparer l'avenir
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© Jean-Luc Vallet - Ville de Tremblay-en-France
Le 9 février dernier, le Conseil municipal a adopté le budget 2017 dont le montant global s’élève à 145,4 millions d’euros. Les dépenses de fonctionnement sont estimées à 122,1 millions d’euros. Les dépenses d’investissement s’élèvent quant à elles à 23,3 millions dont 20,6 sont destinés au financement des équipements et aménagements de la ville.
Ces choix budgétaires sont confrontés à deux grands défis : la suppression des dotations de l’État, conjuguée à la mise en place de la Métropole du Grand Paris qui laisse planer des incertitudes sur les équilibres financiers de l’Établissement public Territorial (EPT) et des huit villes membres.
Conserver des marges de manœuvre
À Tremblay, la maîtrise des dépenses, grâce à une gestion rigoureuse, rend possible l’équilibre du budget et le financement de projets en dépit du contexte financier contraint. En effet, depuis six ans, la baisse vertigineuse des dotations de l’État comprime encore un peu plus les capacités d’action des collectivités. Le manque à gagner pour cette année représentera 6 millions d’euros pour la commune par rapport à 2012.
Rappelons ensuite que la ville ne perçoit plus que les taxes ménages. C’est pourquoi, elle continue à rechercher des pistes d’économies. « La maîtrise de la masse salariale est primordiale, estime Madani Ardjoune, adjoint au maire chargé des finances. Ce poste représente un peu plus de la moitié des dépenses de fonctionnement. L’objectif affiché cette année est de réduire de 5% les crédits des services et de 2% les subventions aux associations. Mais aussi de limiter à 1,5 % l’augmentation des dépenses de personnel. »
Garder la capacité d’agir
2017 est une année particulière. Pour soutenir ses investissements, la ville a décidé de recourir à l’emprunt (5,5 millions d’euros) pour la première fois depuis 1996, au regard de son très faible endettement. Le budget 2017 continue de financer des équipements de proximité et d’assurer la diversité des services rendus à la population.
Certains services sont même renforcés comme la jeunesse, la police municipale avec la brigade de l’environnement, d’autres seront développés à l’image de la petite enfance avec le futur Relais d’assistantes maternelles (RAM) aux Cottages. La poursuite du renouvellement urbain est réaffirmée ainsi que la préservation des politiques publiques en matière d’éducation, de santé, de culture, de sport et de lien social. Enfin, une enveloppe de 3 millions d'euros est consacrée au financement du projet du Colisée (voir ici).
Le budget 2017 est donc résolument tourné vers l’avenir, pour mieux répondre aux besoins des Tremblaysiens.
Le budget en chiffres
-> 145,4 millions d’euros : dépenses globales prévues en 2017 dont 122,1 millions consacrés aux dépenses de fonctionnement et 23,3 millions à l’investissement.
-> 114 euros : c’est la dette par habitant à Tremblay, pour une moyenne de 1 109 euros pour les villes de même strate en France (en 2016).
-> 9,3 millions, c’est l’autofinancement de la commune. Cette épargne brute ne se réduit que d’1 million par rapport au budget primitif 2016.
-> 5,5 millions, c’est l’emprunt contracté par la ville pour maintenir un niveau d‘investissement ambitieux. Bien que la ville ait souscrit cet emprunt, elle reste très faiblement endettée (4 ME).
-> 37 % des dépenses d’investissement sont consacrées aux aménagements urbains et rénovation de logements. Il constitue le 1er poste d’investissement.
Pas d’augmentation des impôts locaux
« Nous ne toucherons pas aux taux d’imposition, c’est une priorité municipale », a souligné le maire François Asensi lors du vote du budget. Cette année encore, afin de ne pas peser sur le budget des ménages, déjà mis à mal par les politiques d’austérité, le Conseil municipal a bouclé son budget 2017 sans augmenter les impôts locaux.
Pourtant, des dépenses lui sont imposées par l’État tels que la réforme des rythmes scolaires ou la prise en charge du service des cartes d’identité et des passeports. S’y ajoutent les dépenses courantes et d’entretien qui évoluent chaque année, en fonction des prix et des taxes (gaz, électricité, eau, etc.). Par ailleurs, de nouvelles activités ont été intégrées par la ville et proposées aux Tremblaysiens : l’école sportive et citoyenne, les animations de l’Estivale, la patinoire, deux nouvelles classes de mer…
Auteur : Pierre Grivot