Environnement
Les espaces verts gagnent du terrain
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© Serge Barthe - Ville de Tremblay-en-France
Pétunias et géraniums ont commencé à fleurir les parterres de la ville au mois de mai 2017. D’ici fin juin 2017, des arbustes et des plantes vivaces de Méditerranée rhabilleront la place Jaurès de yuccas blancs, d’achillées oranges et autres romarins mauves.
35 hectares d’espaces verts sont disséminés – et entretenus tout au long de l’année – à Tremblay. Les agents des espaces vert soignent également les deux-tiers des quelques 4 250 arbres d’alignement présents sur la commune, hors parc urbain.
Rapprocher la nature des habitants
Les espaces verts régulent naturellement la température en ville. Ils réduisent la pollution dans l’atmosphère. Ils améliorent la santé du point de vue du stress et de la pression artérielle. Ils renforcent le sentiment d’appartenance à une communauté et le lien social et favorisent aussi l’attractivité d’une ville... Bref, la présence et le développement des espaces verts participent au cadre comme à la qualité de vie.
Les Jardins en culture(s) le 21 juin 2017 et la Semaine des abeilles du 19 au 23 juin 2017, comme le Bois est à nous, célèbrent le rôle de la nature à Tremblay. L’implication des Tremblaysiens sur l’avenir du parc urbain, comme leur mobilisation pour sauvegarder le parc de la Poudrerie, montrent combien le sujet est sensible.
Le maire a d’ailleurs demandé au service des espaces verts de revoir sa feuille de route afin d’obtenir plus de fleurissement. Pour François Asensi, « c’est rendre la nature accessible à tous et vitaliser des lieux de sociabilité. Embellir la ville et développer le patrimoine naturel répond à une nécessité.»
Un patrimoine en pleine croissance
Les 32 agents à plein temps et les 495 000 euros de budget annuel illustrent l’importance des moyens engagés par la municipalité pour rapprocher la nature des habitants. Chaque année, la ville établit un plan de gestion qui engage des orientations. D'ailleurs Tremblay a gagné plus de 4 hectares d'espaces verts depuis 2013.
En parallèle, le budget de fonctionnement a baissé de 35 000 euros à cause de la baisse des dotations de l’État. C’est pourquoi, au-delà du fleurissement, la municipalité continue d’égrainer les projets. Et de soutenir les pratiques respectueuses de la protection de l’environnement.
Logiques écologiques
Une dizaine de brebis viennent de débarquer en ville ! Pas pour le folklore, mais pour s’occuper des 26 hectares de terrains en friche présents sur la commune, dans la même logique que le débardage du bois par les chevaux. Éviter de tasser le sol favorise des jeunes pouces, et depuis cette année la repousse naturelle des arbres suffit à régénérer le bois.
« Nous avons également supprimé la plupart des produits phytosanitaires, rappelle Eric Rossfelder, chef du service espaces verts. Nous appliquons une gestion différenciée entre les lieux de passages fréquents comme l’avenue Gilbert Berger, et les terrains en friche. Nous sélectionnons aussi des espèces peu consommatrices d’eau pour réduire le budget consacré à l’arrosage des plantes. »
Une nécessité pour contenir la facture d’eau à 20 000 euros par an. Enfin la ville encourage les Tremblaysiens à s’approprier des espaces en friche à travers le réseau des jardins solidaires, lieux de rencontre et d’apprentissage collectif.
Biotope humain
Selon l’étude 2014 de l’agence Plein Sens, les jardins sont source d’épanouissement. La culture de la terre permet en effet aux « personnes isolées, fragiles, de sortir de chez elles et de se confronter aux autres, sans s’engager dans une activité contraignante ».
Prochaine création : le parvis devant l’Espace Angela Davis abritera près de 100 m2 de nouvelles parcelles qui serviront aux écoles et aux riverains. Ainsi, végétaliser le territoire dans le respect de l’écologie constitue un véritable projet de ville. À deux pas de l’agriculture urbaine.
Auteur : Emmanuel Andreani