Handball
Le TFHB veut renforcer sa formation
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Déjà capable de faire émerger quelques pépites ces dernières années tels les actuels pros Yanis Azizi, Adama Sako ou encore Jordan Pitre, la filière de formation du TFHB vit actuellement une petite (r)évolution. En effet, avec l’arrivée de Stéphane Imbratta, champion de France 2007 avec l’US Ivry Handball et ex-coach de la D1 tremblaysienne de 2008 à 2013, c’est un formateur et un technicien de très haut niveau qui est venu compléter l’organigramme des Jaune et Noir, avec l’apport d’une expertise certaine. « L’idée est d’appuyer plus encore ce qui a été fait jusqu’ici », glisse humblement l’homme de banc, natif du 93.
« Notre objectif à long terme est d’avoir 80 % de jeunes issus de la filière tremblaysienne. À partir des moins de 15 ans, on met désormais en place un suivi longitudinal plus précis des athlètes, on veut travailler encore mieux avec les entraîneurs pour permettre aux jeunes d’avoir la meilleure proposition possible en fonction de leur profil. Avec parfois des surclassements en âge. L’idée est de mettre le joueur au centre du projet. On ne doit ainsi pas faire des différents championnats nos principaux objectifs mais se concentrer sur la formation en elle-même. C’est une politique globale. Il y a déjà un certain nombre de garçons de qualité. On veut faire grandir cette part pour alimenter le centre de formation et l’équipe première. Avec un œil particulier sur les moins de 18 ans, la catégorie juste en dessous du centre, à partir de laquelle il y a des transversalités pour monter vers le centre et l’équipe réserve. À titre personnel, j’essaye d’impulser cela, en tentant aussi d’apporter mes connaissances aux techniciens des différentes catégories. »
Recherche de talents
Présent au club depuis de nombreuses années, Abdel Felouki est responsable du secteur amateur qui compte près de 300 licenciés. Dingue du jeu à 7 et fin observateur, il s’est fait une spécialité de dénicher « les potentiels » et porte un regard intéressant sur cette évolution : « Toutes les équipes que l’on a évoluent au plus haut niveau possible dans leurs catégories et sont quasiment toujours sur les podiums. On a aussi de nombreuses sélections individuelles aux différents échelons départementaux, régionaux et nationaux, jusqu’en équipe de France. C’est une base intéressante pour pouvoir faire émerger nos joueurs mais aussi en attirer d’autres qui viendraient d’ailleurs. Après, on se rend compte aussi que l’on a beaucoup à faire sur notre territoire. Et qu’aller chercher des joueurs qui habiteraient de l’autre côté de l’Île-de-France ne serait pas forcément productif. Avec Florian Gourlaouen, qui œuvre au développement du club, il y a beaucoup de recherche de profils dans les écoles et collèges du territoire notamment. On est en lien aussi avec des clubs qui sont proches pour proposer des évolutions aux jeunes s’ils en ont envie. Dès les moins de 15 ans, les garçons peuvent s’entraîner jusqu’à 4 fois par semaine, mais on veille à ce que la charge de travail soit conciliable avec les études. On met les moyens. »
Premier pro du TFHB
Révélé à Tremblay où il est arrivé sur le tard car d’abord footballeur, aujourd’hui à Ivry et déjà recruté pour les prochaines saisons par Nîmes (2e de Lidl Starligue), l’arrière droit gaucher Micke Brasseleur a été le premier joueur issu du centre de formation à signer un contrat pro au TFHB. Il garde un oeil avisé sur l’évolution de « son club de cœur » : « C’est ici qu’on m’a donné ma chance, et vivre cela dans le département où je suis né a été une expérience extraordinaire. Je ne regrette pas d’avoir arrêté le foot ! Plus sérieusement, je trouve ça bien que le club avance dans cette voie. Quand je suis arrivé au club, il y avait plus de gars du coin et des anciens présents depuis de nombreuses années, mais ça s’était un peu perdu. Or, c’est important pour l’identification, et donner des perspectives pour les plus jeunes. »
Un discours qui résonne aussi chez Stéphane Imbratta : « Il faut que le maillot évoque quelque chose pour ceux qui le portent. Cela doit motiver. Les jeunes et leurs familles adhèrent à ce message, même s’il nous faudra au moins 4 ans pour que cela soit plus visible encore. » Avec déjà 5 jeunes actuellement au centre de formation vus depuis le début de saison sur les feuilles de match de l’élite, tels les réguliers Reida Rezzouki, Rohnan Conte Prat ou Fabien David, la (r)évolution est bien lancée !
Auteur : Antoine Bréard