Athlétisme
Le TAC athlé toujours partant
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© DR / Ville de Tremblay-en-France
On en connaît qui seraient volontiers restés à la maison. Un jeudi soir de pluie sournoise, de vent de janvier, la piste rouge est pourtant noire de monde au stade Georges-Prudhomme. Les filles, les minimes, les poussins, les vétérans : toute une foule enthousiaste s’active sur le tartan. Chacune-chacun avec des objectifs différents, manifestement. « On a par exemple des mamans qui ne se contentent pas de déposer les gamins à la séance. Elles se mettent en tenue et travaillent leur condition physique. Ça se développe de plus en plus : on en compte jusqu’à une vingtaine certains soirs », explique Randy Fondelot, entraîneur et pilier du TAC Athlétisme depuis 2006.
D’un couloir à l’autre, l’homme chapeaute tous les groupes. Ça bosse comme s’il y avait meeting ou compétition à venir. Justement, comment envisager la saison sportive, avec toutes les restrictions liées au coronavirus ? « On maintient les compétitions et on attend la dernière minute pour voir si c’est faisable ou pas, pose le responsable sportif. On se doit de faire le maximum pour proposer des compétitions. »
Des mères motivées
Un coup d’oeil sur le calendrier, qui indique la tenue – ici même – d’une compétition en fin de mois. Cela alors qu’un couvre-feu à 18 heures dans toute la France se confirme au soir de ce 14 janvier. Voilà qui ne décourage pas Kamel Machroub. « On a repris les entraînements courant décembre. On avait maintenu le lien via les réseaux, mais ça ne remplace pas le présentiel, constate le président du TAC Athlétisme. Un couvre-feu avancé ? On va s’adapter et ouvrir des créneaux plus tôt les mercredis après-midi et d’autres le samedi matin ! »
Motivées assurément, Roxane, mère dynamique, ou Yasmina, au club depuis trois ans et assidue aux programmes à distance diffusés par le TAC : « Les consignes envoyées par le coach, les rendez-vous en visioconférence sur Zoom, étaient essentiels pour nous tous. On a repris mi-décembre, ça se raccourcit à l’horizon de 18 heures mais on viendra plus tôt, voilà tout ! » Ses camarades marathoniens, Mohammed et Mario, affichent la même détermination, prêts à venir au stade entre midi et deux si c’est possible, à l’heure d’un télétravail qui se généralise. « Excellente idée ! », note le président.
Maintenir le niveau
Le temps passe vite au stade Prudhomme. Les poussins lancent leurs derniers médecine balls, tandis que les compétitrices emblématiques parachèvent d’ultimes réglages. On admire la foulée déliée de Marie- Claude Salignat-Plumasseau, qui, avant la Covid, a gagné les championnats de France des 60, 100 et 200 m dans la catégorie vétérans. On ne déroulera pas tout le palmarès – qui émarge aussi à l’international – d’une sprinteuse qui affiche 25,54 s sur 200 m. La coureuse ne néglige surtout pas la PPG (préparation physique générale), virevoltant de fractionnés en TRX (des exercices de renforcement musculaire effectués en suspension à l’aide de sangles).
Même régime pour Lolita Royer- Nack, pentathlonienne très frustrée par l’absence de compétitions : « Heureusement, on peut se tenir prêtes et s’entraîner tous les jours, que ce soit ici ou dehors, tout simplement. » Par les temps qui courent, tout le TAC est au taquet. Le club trouve encore le moyen de renouveler les propositions d’accueil sur le site pour tous les sportifs en salle de Tremblay, privés d’activités. Solidaire jusqu’au bout des pointes et toujours tartan…
Auteur : Eric Guignet