Economie
Le point sur le commerce local à Tremblay
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© DR / Ville de Tremblay-en-France
Il y a ceux qui ont dû fermer leurs portes et se demandent quand ils pourront rouvrir, ceux qui sont restés ouverts mais craignent d’exposer leur personnel à la maladie et qui voient parfois leur chiffre d’affaires baisser. Et certains qui doivent faire face à un approvisionnement irrégulier, quand d’autres se demandent s’ils ne vont pas mettre la clé sous la porte à la fin de la crise sanitaire. Sans parler de ceux qui venaient de s’installer quelques semaines avant le confinement et dont l’activité n’était pas encore viable. Il y a enfin ceux qui s’organisent pour mettre en place un système de livraison… Les situations des commerçants à Tremblay sont très variées. Mais il existe au moins un point commun : tous vivent des moments compliqués. « Sur les 185 commerces que compte la ville, 45 seulement ont pu rester ouverts. Il faut bien sûr rappeler – car la question nous est quelquefois posée – que la mairie ne peut en aucun cas obliger un commerce à rester ouvert pendant la crise, indique-t-on à la division Attractivité et développement local de la ville. Un commerce peut donc fermer même s’il a la possibilité légale d’ouvrir. Cela peut être le cas de ceux qui manquent de personnel. »
Le maire interpelle les bailleurs
La ville met en œuvre tous les moyens dont elle dispose pour accompagner les commerçants. « Nous leur avons fourni des masques et continuerons à le faire, dès que nous en avons en stock, souligne Olivier Guyon, maire adjoint au développement économique. Par ailleurs, un courrier signé par le maire a été envoyé aux bailleurs propriétaires de commerces en pied d'immeuble, afin de leur demander de suspendre le loyer de leurs locataires commerçants qui sont obligés d'être fermés. C’est en tout cas ce que la ville a fait, en tant que propriétaire des locaux de la cité artisanale du Vieux-Pays. Et nous communiquons aussi beaucoup sur les aides auxquelles les commerçants peuvent prétendre. »
D’autres initiatives ont été menées. Ainsi, en partenariat avec le CCAS, l’Union des commerçants et artisans de Tremblay-en-France (UCAT) organise, une fois par semaine, une livraison de croissants à destination du personnel soignant des foyers et des Ehpad de la ville, ainsi qu’à la clinique du Vert-Galant. Et la mairie, via le CCAS, a également donné un coup de pouce pour organiser le dispositif de livraison mis en place par l’UCAT à destination des personnes âgées et des personnes à mobilité réduite. « L’après aussi risque d’être compliqué, sachant que le commerce de proximité était déjà en crise bien avant le confinement. Tous les commerces vont-ils pouvoir rouvrir ? C’est très difficile à dire. Ce qui est sûr, c’est que nous serons toujours là pour les soutenir. En attendant, il est impératif de rappeler à tous les Tremblaysiens que les commerçants qui restent ouverts sont eux aussi exposés à la maladie, qu’il faut donc respecter à la lettre les consignes de sécurité qu’ils édictent. Chacun doit y mettre du sien ! », conclut Olivier Guyon.
Gestes barrières
Pour les commerces ou services qui restent ouverts pendant la crise sanitaire, la sécurité des employés et des clients constitue évidemment une priorité. Il leur faut en conséquence installer des mesures de protection. « Tout ne s’est pas fait en un jour, mais nous nous sommes rapidement organisés, avec la mise en place d’une vitre en plexiglas sur le comptoir, des sens de circulation à l’intérieur de la pharmacie et des distances à respecter entre les clients », explique Cathy Willem, la pharmacienne du quartier des Cottages. Les patients atteints par le virus sont quant à eux servis par une autre porte et des livraisons existent pour les personnes âgées notamment. « Les gens ont peur d’attraper le virus et font donc attention à eux. Mais ce qui est loin d’être acquis en revanche, c’est le fait que chacun peut contaminer l’autre ! Là, il y a encore des progrès à faire, nous devons très souvent rappeler les gestes barrières », ajoute la pharmacienne, qui se dit « dans une meilleure situation » que certains de ses amis commerçants, qui doivent fermer leur boutique pendant la crise.
La division Attractivité et développement local tient à rappeler qu’elle est à la disposition des commerçants* pour les guider dans leurs démarches vers les organismes les plus appropriés. Cela peut concerner des demandes de report de loyers, de remboursement de crédit, ou bien de charges, ou encore tout ce qui est lié à l'allocation du fonds de solidarité.
* Contact : attractivite.developpement@tremblayenfrance.fr
Auteur : Daniel Georges