Ciné-club
Le ciné-club se remet en trois !
Publié le

© DR
Quelle idée aviez-vous en tête avec la nouvelle programmation du ciné-club ?
Cela fait deux saisons que l’on fonctionne sur des cycles de trois mois, une formule qui semble plaire à notre public. Cette année, on tente une entrée par les sujets sociétaux, en prise avec l’actualité, sans refaire pour autant les Dossiers de l’écran !
Des résonances avec l’état du monde ?
Oui. Le cycle d’automne « Into the Wild » renvoie au rapport de l’homme à la nature. Ensuite, cet hiver, le thème de la religion nous apparaissant trop large, on a resserré autour de la figure du prêcheur – ça s’intitule « Prêchi, prêcha, prêcheurs » ! – et enfin, au printemps, on propose « Mai 68 : révolution musicale », pour célébrer les 50 ans de cet événement…
Qu’est-ce qui fait lien entre les trois thématiques proposées ?
La politique, mais pas dans un sens partisan, plutôt le vivre-ensemble : entre l’homme et la nature, l’homme et le divin, et puis ce grand esprit libertaire de 68 qui a tenté d’autres alternatives. Pour « Into the Wild », Nausicaä la vallée du vent de Miyazaki pose la question du que faire dans un monde déjà largement pollué…
N’est-il pas facétieux, pour le cycle consacré aux prêcheurs, de commencer par Sous le soleil de Satan de Pialat et de finir avec les Monty Python ?
Oui, certainement, mais tout en prenant à cœur les questions que soulèvent chacun de ces films, avec des perspectives complètement différentes. La vie de Brian des Monty Python apparaît très drôle, mais c’est un film qui a été interdit dans quelques pays d’Europe. Pensez donc, le voisin d’étable de Jésus-Christ comme protagoniste principal !
Il était une fois la révolution… musicale : Easy Rider a encore quelque chose à nous dire ?
Que des films s’accompagnent de musiques autres que du classique ou du jazz… c’était complètement nouveau ! Easy Rider ? N’y a-t-il pas en arrière-plan cette autre Amérique qui ne veut pas de la liberté sexuelle, de la liberté tout court… est-ce que ça n’a pas à voir avec l’Amérique de Donald Trump ? Peut-être bien !
Jeremiah Johnson en entame, c’est un film qu’on a vu souvent à la télé, non ?
Justement, ce film offre une entrée en matière large qui n’effraiera personne. Robert Redford en tête d’affiche, c’est déjà un argument, et puis le film présente la singularité d’avoir été le tout premier western en compétition au festival de Cannes.
Auteur : Eric Guignet