Rénovation urbaine
Le 11 Farge a disparu
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Cet été, la tour du 11 rue Yves Farge a disparu du paysage tremblaysien. Une démolition symbolique qui lance une nouvelle phase du renouvellement urbain. Sept tours disparaîtront d’ici 2019 dans le centre-ville de Tremblay.
Ouverture visuelle
Sur le chantier du 11 Farge, l’évacuation des derniers gravats se poursuivra jusqu’à mi-septembre 2014 avec la mise aux normes du site. Un mois et demi de travaux auront été nécessaires pour déconstruire les 15 étages.
La perspective créée par la disparition de la tour, proche de la nouvelle esplanade Maurice-Audin, laisse imaginer le futur visage du quartier.
Quand le 9 Farge aura à son tour libéré la place, d’ici deux à trois ans. Et que les deux tours seront remplacées par de petites résidences de trois ou quatre étages, en prolongement de la rue de la Paix.
La construction du premier programme d’une cinquantaine de logements commencera début 2016. Une opération appelée à se répéter. Qui va changer l’architecture et l’habitat du quartier.
Qualité de vie
Après le 11 Farge viendront le 2 avenue de la Paix dans quelques mois, le 3 boulevard de l’hôtel-de-ville (BHV) d’ici un an, puis le 5 BHV, le 9 Farge, et enfin les 22 et 24 avenue de la Paix. Soit sept tours déconstruites en cinq ans.
« Une phase importante, explique le service de la rénovation urbaine. Un des enjeux de la requalification est de changer l’image du quartier. De remplacer des tours qui avaient beaucoup de mal à vivre par des résidences confortables, à taille humaine, avec une architecture souriante et tous les standards actuels de l’isolation phonique et thermique.
Nous appliquons aussi le principe du stationnement en sous-sol pour économiser l’espace en surface et redonner de la place aux espaces verts. » L’idée est de redonner de la qualité de vie au quartier. De créer plus de mixité sociale en ouvrant ces nouvelles constructions à l’accession sociale et l’accession libre à la propriété, comme au locatif intermédiaire. Et de déconcentrer le logement social.
Mixité sociale
Aspect essentiel de cette phase de la rénovation urbaine : reloger les habitants des tours prévues à la démolition, dont la plupart souhaitent rester à Tremblay. « Ce qui implique de remplacer les logements supprimés, précise le service de la rénovation urbaine. Et de les répartir sur l’ensemble de la ville pour déconcentrer les quartiers d’habitat social. »
Une intervention qui représente une charge financière. Jusqu’à présent, la municipalité a bataillé auprès de l’Anru pour obtenir le financement… de la moitié de la démolition d’une seule tour ! Soit un coût d’environ 5 millions d’euros pour les finances de la ville.
Toutefois, les interventions répétées du maire et des élus de Tremblay ont permis d’intégrer la ville dans les financements de l’Anru 2. Des aides substantielles sont donc attendues pour assurer la démolition des autres tours.
Auteur : Emmanuel Andréani