Rugby
Il pousse, il pousse le rugby
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Ce soir là, la partie émergée de l'iceberg senior mène le raffut sur le billard synthétique du stade Jean-Guimer. Une trentaine de rugbymen, sur la soixantaine que compte l'effectif première et réserve de Terres de France-rugby, se transmettent les ballons sous la harangue du duo d'entraineurs Guillaume Cornu et Alexandre Gau.
Nouvelle saison, nouveaux entraîneurs, nouvelles méthodes et remise du travail sur l'ouvrage. L'objectif, éviter un cinquième revers consécutif en championnat. Pas si compliqué que ça. C'est sûr, la Division d'Honneur où évolue cette saison l'équipe fanion, n'a rien d'un fondant moelleux.
La DH, c'est plus rugueux, le jeu est mieux structuré, ça déménage fort, les packs frisent les 900 kgs là où Tremblay en rend 200. Les garçons n'ont pas encore su hausser leurs capacités à la hauteur des exigences d'un championnat chargé d'équipes farcies d'anciennes gloires sur le retour.
Alors, après une série extraordinaire de quatre montées successives depuis le sous sol de la 4e série, Terres de France-rugby est-il déjà candidat à la descente en fin de saison ? Personne n'y songe, à commencer par les entraîneurs.
« La physionomie de nos matches en témoigne, nous n'avons jamais été largués et nos défaites se jouent sur des détails », rassure Guillaume Cornu. La défaite « emblématique », c'est celle d'un tout petit point contre Saint-Ouen, après avoir mené 20 à 0 à la mi-temps.
Un groupe très jeune
Une réalité mathématique s'impose, le groupe est jeune, très jeune. La majorité sont des seniors première année et les trois quarts de l'effectif a moins de six ans de rugby.
« Il leur reste encore beaucoup à apprendre, à commencer par appliquer les consignes. » Et vlan. Si le bât blesse temporairement, il est quand même bien garni.
Quel club est en mesure de puiser autant dans son vivier pour forger la relève de demain ?
Terres de France-rugby, c'est l'histoire d'un projet qui s'est construit parpaing après parpaing. Où les équipes de jeunes pris en main par des encadrants diplômés ont été lancées dans les compétitions avant même que soit constituée une équipe senior.
Ce sont les minots d'hier qui vont au charbon aujourd'hui. « Nous sommes passés dans une autre dimension, mais on n'est pas paumé et on garde le moral », affirme Maxime Gastin, le capitaine.
L'automne 2014 sera-t-il le printemps de l'équipe ? À suivre le 16 novembre 2014 avec la réception du Rugby club Paris 15.
Auteur : Frédéric Lombard