Santé
Des changements à l’hôpital Robert Ballanger
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© Guillaume Clément - Ville de Tremblay-en-France
Le centre hospitalier intercommunal Robert Ballanger (CHIRB) se transforme. Depuis le 3 septembre, le GHT 93 Est, groupement des centres hospitaliers de Montreuil, du Groupe hospitalier intercommunal Le Raincy-Montfermeil, et d’Aulnaysous- Bois, dont fait partie le centre hospitalier intercommunal Robert Ballanger (CHIRB), est piloté par une nouvelle directrice, Yolande Di Natale (lire ci-dessous). Depuis le 1er octobre, par ailleurs, l’activité de la maternité de l’hôpital privé du Vert-Galant a été transférée au pôle femme-enfant du CHIRB qui devrait à terme accueillir jusqu’à 3 500 naissances par an.
Pérenniser la maternité de Robert Ballanger
Cette décision fait suite à la baisse du nombre des naissances à la maternité du Vert-Galant (moins 31 % en trois ans). Certes, François Asensi, président du Conseil de surveillance du CHIRB, « regrette que la clinique arrête le service de maternité à Tremblay ». Il estime néanmoins que « cette évolution renforcera l’hôpital public du secteur ». Bien anticipé, le transfert s’est déroulé progressivement au cours de l’été. « Comme le site était prévu pour cette capacité, aucun aménagement spécifique n’a été nécessaire, précise Yohann Mourier, directeur délégué du CHIRB. Sept personnes du Vert-Galant ont rejoint nos équipes paramédicales ».
Une dynamique de modernisation
« Depuis 2007, pas moins de 32 millions d’euros ont été investis dans la rénovation de différents services. Ces financements ont permis la construction du bâtiment du pôle femme-enfant, l’extension de l’hôpital de jour de pédopsychiatrie… La capacité d’accueil et l’activité ont augmenté et 200 emplois ont été créés », rappelle François Asensi, se félicitant de l’obtention des financements ayant permis ces réaménagements.
Et ce n’est pas fini : le centre hospitalier doit faire l’objet de nouveaux investissements pour rénover et étendre le service des urgences. Un accord de cofinancement de 7 millions d’euros a été trouvé en janvier dernier avec l’Agence régionale de santé. Le service, agrandi de 900 m2, sera aussi plus accessible. « Le chantier doit débuter courant 2019 et durer deux ans. Durant cette période, les urgences fonctionneront toujours. Le but est de mieux gérer les près de 70 000 patients par an », souligne Yohann Mourier. François Asensi dit néanmoins vouloir rester vigilant « sur la qualité de la prise en charge des patients et sur les conditions de travail des agents de l’hôpital ».
Trois questions à Yolande Di Natale
Directrice générale du GHT 93 Est (groupement des centres hospitaliers d’Aulnay-sous-Bois, de Montreuil et du groupe hospitalier intercommunal Le Raincy-Montfermeil).
Est-ce votre premier poste en Seine-Saint-Denis ?
Je connais déjà ce département, ayant été directrice du centre hospitalier de Saint-Denis durant quatre ans. La Seine-Saint-Denis a ses spécificités, ce qui nous oblige à être novateur, à nous adapter et à nous interroger sur nos pratiques. Il faut répondre aux besoins, de santé, bien sûr, mais aussi sociaux du territoire.
Quel est le projet d’établissement pour l’hôpital Robert Ballanger pour les prochaines années ?
Nous travaillons actuellement sur le futur projet 2019-2023. Nous allons relancer le projet médical partagé entre les trois établissements du GHT 93 Est, tout en assurant nos missions dans les valeurs du service public de proximité. S’agissant des investissements, outre les urgences, les structures extra-hospitalières psychiatriques sont aussi visées, les bâtiments actuels n’étant plus adaptés.
Quelle conséquence aura le plan national « Ma santé 2022 » pour l’établissement ?
La coordination des soins entre hôpital et médecins libéraux sera plus visible et formalisée : au sein de communautés professionnelles territoriales de santé, les médecins libéraux s’organiseront et créeront des conventions avec les hôpitaux afin de mieux soigner le patient, au bon endroit et au bon moment. Reste le problème de la démographie médicale et la difficulté à recruter des médecins…
Le PMS partenaire
Le Pôle municipal de santé (PMS), qui favorise l’accès aux soins à Tremblay et mène des actions de prévention et de formation, a noué de multiples partenariats locaux. Avec l’hôpital Robert Ballanger, le PMS mène des projets en matière de santé mentale ou de périnatalité. Avec la signature du nouveau contrat local de santé en 2019, réunissant tous les acteurs afin de réduire les inégalités territoriales de santé et de mieux répondre aux besoins des habitants, ces actions vont se poursuivre. « L’actuel contrat visait l’autonomie des seniors, la santé mentale, le dépistage des cancers, la santé des jeunes, la participation des habitants… Certains seront poursuivis », précise Isabelle Cimatti, coordinatrice à la ville du Contrat local de santé et de l’Atelier santé ville. Reste à préciser les quels.
Auteur : Aurélie Bourillon