Equitation
Dans les sabots des champions
Publié le

Un pour tous, tous pour un et la victoire en poche. Mathilde, Emmanuelle, Pauline et Quentin, quatre cavaliers du parc intercommunal d'équitation du Château bleu ont récemment ramené une médaille de champion de France de hunter par équipe en club 1.
Le hunter, c'est un parcours d'obstacles à enchaîner sans chronomètre, mais avec la plus grande harmonie possible. À Lamotte-Beuvron, dans le Loir-et-Cher, le quatuor n'a rien lâché, sauf les chevaux. Ce jour-là, Quinoa, Miss Nuit, Mystik et Master, quatre chevaux de selle d'instruction répondant au doigt et à l'oeil, ont assuré le spectacle, rassuré leurs cavaliers et assumé de bout en bout les six épreuves au programme des onze formations en lice.
«On est parti là-bas détendus, sans objectif précis et puis, jeudi soir, quand on a vu notre classement en embuscade, on a pensé qu'il y avait un coup à tenter le lendemain», se souvient Emmanuelle Pasquet-Breuil, l'aînée du quatuor.
Spécialistes du hunter
L'affaire s'est jouée sur le fil et la victoire n'en fut que plus belle. Belle comme un conte de fée pour nos spécialistes du hunter, habituellement chacun de leurs côtés. Car les uns et les autres ont de solides références en la matière. Ce sont deux titres de vice-championne de France pour Emmanuelle (club 2) et Pauline Borg (club élite). Quentin Sheppard avait quant à lui terminé cinquième en club 1 en 2011. Mathilde également, en club 2.
«L'idée de concourir par équipe nous est venue au mois de mai avec l'envie de vivre une aventure collective et voir ce que ça donnerait», confie Mathilde Brémond. «À cette période-là, à cause de nos activités professionnelles respectives, aucun de nous n'était suffisamment prêts pour bien figurer dans le concours individuel. Alors, s'inscrire dans l'épreuve par équipe est apparu comme une aventure inédite et sans pression», confirme Quentin.
Une discipline de référence
Les quatre mousquetaires du Château bleu ont apporté au centre équestre le premier titre de son histoire. Qui plus est sous les yeux de Xavier Bougeois, le directeur du parc intercommunal d'équitation. Mais cette victoire ne bouleversera pas leur quotidien de passionnés.
En tout et pour tout, la fédération française leur a remis une coupe, une médaille, un ruban tricolore, un tapis de selle sérigraphié, une couverture pour leur monture, une cocarde et une plaque métallique commémorative à visser sur la porte du box. Mais leur pied, c'est bien d'avoir décroché l'or pour leurs couleurs.
En dehors des compétitions, ils montent en amateur – seule Mathilde prépare un diplôme de monitrice d'équitation – et pratiquent le hunter depuis leur prime jeunesse dans la cavalerie tremblaysienne. «Ici, le hunter, c'est bien plus qu'une tradition, c'est une éducation», assure Quentin.
Xavier Bougeois, qui l’a instauré, estime sa pratique incontournable pour tout cavalier digne de ce nom. «Le hunter est une discipline de référence à Tremblay, indissociable de notre pédagogie de pratique de l'obstacle, dès l'âge de cinq ans», précise-t-il. «Le hunter apprend à bien positionner son corps au moment du saut, et met le cavalier en étroite relation avec sa monture. Chez nous, une barrière d'obstacle n'est pas un combat de franchissement comme dans les concours classiques, mais une problématique d'équilibre à résoudre», ajoutet- il. Au parc d'équitation, la clé a été trouvée sous les sabots des chevaux.
Auteur : Frédéric Lombard