Médiathèque Boris-Vian, Numérique
Cycle numérique à la médiathèque
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« J’ai commencé le livre Dans la Google du loup, de Christine Kerdellant, et c’est vraiment inquiétant », avertit Marie-Jeanne, 66 ans, pas rassurée. « Je viens pour approfondir mes connaissances », indique pour sa part Abdel, 16 ans. Ce vendredi soir de novembre, la médiathèque Boris Vian organise sa première Rencontre numérique.
Une quinzaine de Tremblaysiens ont rejoint la salle de l’Interlude pour une conférence-débat sur les fake news (fausses nouvelles), les fermes à trolls (provocateurs caricaturaux du net), la place des réseaux sociaux dans la démocratie, les applications malveillantes... Au micro, Sébastien Larinier, expert en sécurité informatique, rassure d’emblée : « Oui, une vie numérique riche et connectée est compatible avec la sécurité de ses données personnelles. »
Si c’est gratuit, c’est vous le produit !
Des premiers réseaux sociaux en 1999 aux Anonymous (justiciers masqués du web), Sébastien Larinier dresse un panorama. Aujourd’hui, Google archive « toutes les données qu'on accepte de donner », rappelle-t-il. « Instagram appartient à Facebook comme WhatsApp. Ils stockent vos informations personnelles, mais aussi vos habitudes, vos utilisations du web, votre position géographique... Ils croisent ces données, déduisent par exemple vos opinions politiques et revendent cette information. »
Profilés et catalogués, les internautes forment des « stéréotypes » : des cibles d’actions commerciales, voire politiques, dangereuses pour la démocratie, la vie privée et les libertés publiques. « Aux États-Unis, la majorité des individus se renseignent uniquement avec Twitter et Facebook », déplore l’expert. La nécessité de développer un enseignement critique du web à l’école, les applications et les codes malveillants, les applis pour communiquer de façon sécurisée... Des sujets variés ont animé ce premier rendez-vous.
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Auteur : Emmanuel Andréani
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