Concert
Autre comme une pomme
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La Cigale cet été, une apparition au festival de Montreux, une tournée au Québec cet automne, le Trianon complet ce 16 janvier dernier... comment le vivez-vous ?
C’est chouette tout ça, surtout que la scène c’est ce que je préfère, l’endroit où je me sens à l’aise. Si, en plus, cela se passe bien et qu’il y a du monde, je dois être reconnaissante pour ça. Surtout, que je n’ai pas eu beaucoup de télé ou de radio en couverture et, pour le coup, c’est le bouche-à-oreille qui a bien fonctionné. Finalement, c’est mieux comme ça, cela me donne foi en l’humanité (elle rigole) !
Ce n’est pas exactement une carrière qui explose subitement car vous arpentez les scènes depuis un moment...
Oui, ça va faire huit ans maintenant, même si au début ce n’était pas aussi sérieux : j’ai commencé par des petites tournées dans les bars de Lyon alors que j’étais encore au lycée. Vers quinze ans, je savais déjà que c’était ce que je voulais faire et me suis organisée très tôt pour faire de la musique en même temps que mes études que j’ai arrêtées après un an de fac.
D’où vient cette envie de chanter professionnellement ?
Mes parents ne sont pas musiciens de profession, mais ce sont des gens qui aiment beaucoup la musique, qui avaient à cœur de me faire apprendre le solfège et les bases musicales. Ils m’ont encouragé en ce sens, sans se montrer intrusifs. J’ai appris à jouer du violoncelle en premier instrument, mais je chantais déjà depuis toute petite, c’était quelque chose de très naturel que je ne sais pas trop expliquer. J’ai toujours chanté, voilà.
Vous citez Barbara, Joan Bez et Dolly Parton en influences musicales...
Adolescente, j’ai écouté beaucoup de country-music en mode monomaniaque ! Avec le temps, je me suis ouverte à beaucoup d’autres formes, très différentes : j’aime la folk, la pop mais aussi certains rappeurs car je suis assez curieuse de découvertes. Il y a également le Québec qui est un endroit où j’aime beaucoup aller, il y a là une pépinière d’artistes complètement talentueux. D’ailleurs, on a réalisé là-bas une version acoustique de mon album avec les sœurs Boulay.
Justement, A peu près, votre premier album est sorti en 2017 : quelle est sa tonalité ?
C’est un album acoustique, en français, un peu post-adolescent avec ses questions sur l’amour, la mort et le temps qui passe, choses qui m’intriguaient et m’angoissaient, que j’ai certainement désacralisées en écrivant dessus. Sur A peu près, j’ai signé la moitié des textes et d’autres compositeurs y ont aussi contribué.
Pourquoi apparaissez-vous sur scène en solo le plus souvent ?
J’ai fait le choix du dépouillement musical, du dépouillement scénique aussi. C’est comme ça que je me sens le plus à l’aise. J’ai envie d’une relation très directe, très honnête et, le plus simple c’est de venir toute seule.
Y a-t-il un deuxième album à venir ?
Il y a encore beaucoup de dates de concert mais oui, j’espère qu’il sortira à l’automne prochain. On l’enregistre en mars, il sera encore plus acoustique que A peu près, plus dépouillé en termes d’arrangements. J’ai envie d’un truc minimaliste où on écoute vraiment la chanson.
Auteur : Eric Guignet
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