Economie
Améliorer la vie des commerces
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Quelques commerçants seulement ont fait le déplacement pour participer au groupe de travail proposé dans le cadre du Contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), le 29 octobre 2014 à la mairie.
Pourtant, le thème du jour – amélioration du commerce et sécurité sur l’espace public commercial Mandela- Paix – aurait mérité plus de mobilisation.
Aux côtés des élus et de plusieurs services municipaux, la police nationale, l’Union des commerçants et des artisans de Tremblay (UCAT), la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) ainsi que des gardiens d’immeuble de la Semipfa avaient répondu présent.
Des actions concrètes
En préambule, le service du développement économique a présenté les actions menées depuis 2008 sur le secteur et alentour, en matière de sécurité des commerces et d’amélioration du cadre de vie : constitution d’un groupe de travail « sécurité commerces » qui réunit associations et commerçants, mise en place de formations spécifiques pour ces derniers, ou encore réalisation de deux diagnostics par la Direction territoriale de la sécurité sur l’allée Mandela et le cours de la République pour identifier les points d’insécurité.
Des caméras de vidéo-protection ont été installées sur l’ensemble des axes commerciaux de la ville, l’éclairage public a été amélioré allée Mandela. En 2011, l’ouverture au public du parking de l’Hôtel-de-ville – une demande des commerçants – avec une première heure gratuite de stationnement est venue compléter la liste des actions concrètes.
Améliorer la propreté
L’ensemble des participants estiment toutefois que des progrès restent à faire sur la prévention des incivilités, les problèmes d’hygiène et la propreté.
Si les commerçants saluent le nettoyage effectué par le personnel communal sur le secteur, ils constatent que le dépôt de leurs déchets d’activités provoque l’amoncellement de déchets provenant des habitations.
« Nous sommes les premiers pénalisés par cette image dégradante. On trouve des frigos, des fauteuils, des armoires en pleine rue. Ce n’est pas le décor que j’aurais souhaité devant mon commerce, d’autant que j’y vis », s’exclame l’un des commerçants.
Ces derniers pointent leur difficulté à disposer chacun d’un local dédié, comme l’exige la réglementation.
Plus de sécurité
Mais ce sont surtout les problèmes de sécurité et de stationnement qui ont nourri les débats. Les commerçants ont évoqué un sentiment d’insécurité chez leur clientèle, lié aux attroupements près des marches de l’esplanade des Droits de l’Homme.
La question a été posée d’un réaménagement du lieu. De son côté, la police nationale a rappelé qu’elle effectue « des passages et contrôles réguliers dans le secteur, mais qu’il est parfois difficile de faire le distinguo, devant les commerces, entre clients de passage et squat à la journée.
La configuration des lieux et la présence de guetteurs sont aussi une difficulté pour lutter contre les trafics de stupéfiants. » Le service médiation-prévention a pour sa part précisé que le dispositif de caméras de l’esplanade des Droits de l’Homme sera réadapté dans quelques mois, tout comme les 140 autres caméras de la ville.
Par ailleurs, le service met à disposition des médiateurs, notamment au moment des animations commerciales de fin d’année. Un dispositif qui sera renouvelé cette année.
Repenser le stationnement
Pour améliorer le stationnement, devenu particulièrement difficile allée Mandela, le projet de zone bleue a été remis à l’ordre du jour. Il pourrait s’inspirer de celle déjà en place avenue Pasteur.
« Mais pour fonctionner, la zone bleue doit être respectée de tous, y compris des commerçants, a souligné Catherine Letellier, responsable de l’UCAT et commerçante au Vert-Galant. »
Enfin, la signalétique du parking de l’Hôtel-de-ville et l’aménagement des stationnements (marquage au sol, places handicapés et de livraison) seront repris.
Au terme des échanges, Patrick Martin, adjoint au maire en charge de la sécurité, de la prévention et de la tranquillité publique, a invité les participants à un prochain point d’étape au premier trimestre 2015.
« La ville, qui s’est engagée dans un important processus de rénovation urbaine, est très attachée à cet espace commerçant. C’est pourquoi elle travaille, avec ses partenaires, à améliorer le cadre de vie, la sécurité et l’attractivité de cet axe commercial », a-t-il conclu.
Auteur : Pierre Grivot