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Une trentaine de Tremblaysiens perdent leur emploi aidé
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© Amélie Laurin - Ville de Tremblay-en-France
Dans l’éducation, ils assistent les directeurs d’école et accompagnent les enfants porteurs de handicap. Pour le mouvement sportif et le monde associatif, ils aident à développer de nouvelles activités. Ils interviennent également dans l’administration, en entreprise... Les emplois aidés permettent aussi à leurs bénéficiaires de retrouver le chemin de l’emploi. Pourtant, le gouvernement vient d’annoncer un gel de 30 % de leur financement, les ramenant de 459 000 à 310 000.
Pas moins de 90 Tremblaysiens occupent un emploi aidé à Tremblay ou ailleurs, selon le dernier recensement de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). « En cinq ans, le nombre d’habitants en emploi aidé a augmenté de 30 %, note Nathalie Hasni, directrice de l’Observatoire social de la ville. En parallèle, le nombre d'actifs avec emploi a lui baissé de 2,6 %. » D’autre part, sur le seul territoire de Tremblay, 69 personnes travaillent dans le cadre d’un contrat aidé.
En appliquant le ratio du gouvernement, une trentaine de Tremblaysiens seront donc privés d’activités. Et 21 postes de ce type disparaîtront du territoire. « Loisirs, accompagnement scolaire, vie de quartier… Les aides financières liées aux contrats aidés ont permis à de nombreuses associations d’installer et d’accroître leurs activités, au bénéfice des habitants », observe Yvelie Le Gall, directrice de la mission locale.
Le Tremblay Athlétique Club Omnisports compte six emplois aidés pour 17 sections sportives. « Ils sont décisifs, estime Hervé Simon, son président. Il serait impossible de proposer ces postes avec un autre statut. Car une section doit être bien développée avant de pouvoir pérenniser un véritable emploi ».
Pour les jeunes les plus éloignés du monde du travail, l’emploi aidé apparaît comme le seul moyen d’accéder à un premier contrat de travail, insiste Yvelie Le Gall : « Les emplois d’avenir sont vitaux, car ces jeunes ne se dirigeront pas vers la formation professionnelle, ni l’alternance. Ils n’en ont pas les capacités. » Et Fadia Azzaoui, directrice de la Boutique club emploi, d’ajouter : « en 2016, 200 Tremblaysiens entraient dans les critères des contrats aidés. » En 2018, le gouvernement prévoit de rabaisser le nombre de contrats aidés à 200 000...
Auteur : Emmanuel Andréani