Finances
Tremblay dit Non à l'austérité
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«Rendez les 16 millions d’euros à Tremblay ! » Ce sont les mots que scandait la délégation composée d’élus, d’habitants et d’agents communaux de Tremblay devant la préfecture de Bobigny, le 16 mars dernier. Emmenée par le maire François Asensi, une partie de la délégation a été reçue par le préfet. L’occasion de lui remettre les 2 600 cartes-pétitions signées par les Tremblaysiens contre la baisse annoncée de 16 millions d’euros des dotations de l’État pour la ville d’ici à 2017.
Le maire et les élus ont également exprimé leurs craintes sur l’autonomie financière de la ville et l’avenir des services publics de proximité. Tout comme sur la disparition au 31 décembre de la communauté d’agglomération Terres de France, diluée dans un conseil de territoire de plus de 400 000 habitants…
« L’austérité imposée menace directement la pérennité des services publics municipaux pourtant essentiels aux habitants, souligne François Asensi. Cette politique d’austérité fait mal au pays. Elle nous mène dans l’impasse. Non seulement, elle ne produit pas d’emploi mais au contraire, elle vise à précariser plus encore les agents de la fonction publique et plus généralement les salariés du pays. »
L’élu regrette également « la mise en oeuvre de la métropole du Grand Paris dans l’opacité la plus complète », et s’inquiète notamment du devenir de l’action culturelle et sportive au sein des nouveaux conseils de territoire. « C’est une forme de retour à la centralisation. L’État prend en otage les collectivités. Après la suppression de la taxe professionnelle, il se décharge sur les communes sans leur donner les moyens financiers, confiaient Zakhia et Sébastien, agents communaux à Tremblay et membres de la délégation. Nous sommes venus porter la voix des Tremblaysiens et des agents de la commune. Ce sont nos emplois et les services publics rendus à la population qui sont en danger. »
« On ne lâche rien ! », affirmaient haut et fort les élus à la sortie de la préfecture. La ville de Tremblay entend bien poursuivre sa bataille pour défendre le service public.