Football
Leur euro à eux
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Veni vedi mais pas vici. Les U12 (10-12 ans) du Tremblay Football Club (TFC) ne représenteront pas la France à la finale mondiale de la Danone cup 2016 au mois d'octobre 2016 au Stade de France. Personne n'osait même en rêver.
Pourtant, Osley, le gardien, et ses dix autres jeunes coéquipiers ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour tenter d'atteindre la finale nationale du plus grand tournoi de la planète football réservé aux enfants âgés de 10 à 12 ans. L'une des étapes régionales de qualification s'est jouée le 8 mai 2016 sur le synthétique du Red Star, au stade Bauer de Saint-Ouen.
Sur huit demi terrains, 60 équipes – dont huit représentants de clubs professionnels – avaient été versées dans huit groupes constitués selon un tirage au sort intégral, gage d'équité sportive. Elles se sont départagées tout au long de la journée, dans des matches de 12 minutes à huit contre huit.
De chaque groupe devait sortir l'un des huit quarts de finaliste qui ont concouru ensuite par élimination – façon Champions league – jusqu'en finale. À ce jeu, le CFF Paris a décroché la timbale, avant de confirmer à nouveau son talent, une semaine plus tard en remportant la phase finale nationale, à Lille.
Une excellente prestation
Dimanche 8 mai 2016, Tremblay a terminé 14e sur 60, et devant un paquet de clubs au nom bien plus ronflants sur le papier que le sien. L'équipe est donc bien loin d'avoir démérité. C'est même tout le contraire. « Nous avons gagné cinq de nos six matches et concédé un nul ce qui, sportivement, constitue un excellent bilan », précise Morad Tenniche, l'entraîneur des U12.
La petite troupe avait commencé l'aventure par une série de victoires par 2 buts à 0 (Goussainville, USM Saint-Ouen, CA Joinville), avant de subir son seul match nul (1-1) contre l'US Lognes, puis de repartir d'un bon pied devant le Stade de Reims (2-1) puis Creil (1-0). « L'ennui, c'est qu'il ne suffisait pas de gagner pour marquer des points. Des bonus étaient accordés au-delà de trois buts inscrits, le fair-play aussi apportait des points supplémentaires et nous n'en avons pas récoltés suffisamment », explique le technicien.
D'où une pointe de frustration légitime, partagée par ses joueurs à l'issue de la compétition. « Les garçons ont mis du temps à comprendre qu'une victoire ne suffisait pas. » Les matches gagnés le furent souvent sur des scores étriqués. Mais il restera cependant dans les têtes une belle journée de football dans un tournoi prestigieux, même si les joueurs n'en avaient pas tous conscience. « On s'amuse bien, on rencontre beaucoup de clubs qu'on ne connait pas et on voit jouer des grosses équipes comme Marseille », ont confié Moktar et ses coéquipiers.
Auteur : Frédéric Lombard