Citoyenneté et démocratie, Enfance
Les enfants, droits devant !
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© Amélie Laurin - Ville de Tremblay-en-France
Ratifiée par la France le 7 août 1990, la Convention internationale des droits de l’enfant (voir encadré) est devenue le socle de toutes les actions des professionnels de la jeunesse. Au cœur des valeurs portées par la ville et de l’éducation populaire, les droits de l’enfant fondent le travail du service Enfance. Au quotidien, les éducateurs, animateurs et directeurs d’accueils de loisirs veillent à la condition enfantine, au bien-être et à l’épanouissement de chaque Tremblaysiens de 0 à 18 ans.
Pour Abdénor Makhloufi, directeur de l’accueil de loisirs Eugène Varlin, cette convention constitue un cadre indispensable. « Dans chaque projet pédagogique, nous nous appuyons sur de nombreuses valeurs portées par ce texte comme le respect, la solidarité, précise-t-il. Cela constitue notre cadre de travail. » M. Makhloufi constate que « certains enfants connaissent quelques droits, pour d’autres c’est moins évident. La journée internationale du 20 novembre permet alors de faire un rappel de la charte ».
Du ludique pour mieux comprendre
Ainsi à l’occasion de cette journée internationale, tous les acteurs du service Enfance et ses partenaires se mobilisent pour illustrer cet engagement, notamment avec la médiathèque Boris Vian et le cinéma Jacques Tati (partenariat qui reprendra à la réouverture du cinéma). Durant les vacances de la Toussaint, cette thématique a été au cœur des activités des accueils de loisirs.
Les petits tremblaysiens ont échangé sur les différents droits de manière ludique. Dans chaque centre, les enfants ont participé à des animations pour mieux se familiariser avec leurs droits. Les parents ont également été associés à un atelier. Comme le rappelle Jérémy Semblanet, adjoint à la direction du service enfance en charge des projets, « toutes les structures éducatives sont idéales pour apprendre ces droits. Il est important d’accompagner ces jeunes pour en faire de futurs citoyens. Nous sommes là pour les protéger mais aussi les considérer comme des êtres humains. Un enfant est un sujet de droit. »
Quelque 70 petits des accueils de loisirs devaient également avoir rendez-vous en octobre et en novembre à la médiathèque pour des séances de lecture avec une bibliothécaire. Grâce à des univers colorés, poétiques ou humoristiques, ces séances permettent d’aborder les thèmes de la famille, des différences… Le nouveau cinéma Tati accueillera quant à lui les jeunes tremblaysiens en janvier pour des projections-débats autour des films Rita et le crocodile et Wardi.
Pas moins de 200 enfants de toute la ville participeront le 20 novembre, à l’accueil de loisirs Honoré de Balzac, à l’action « Jeux découvrent mes droits » concoctée par le service Enfance. Au programme : un parcours sportif autour du droit à la santé, un puzzle, un jeu de l’oie, la création d’un arbre généalogique, un atelier vidéo ou un atelier sur le droit à l’éducation.
Trente ans de droits de l’enfant
Traité le plus ratifié au monde, la Convention internationale des droits de l’enfant fêtera ce 20 novembre ses 30 ans. Ce traité a pour objet de reconnaître, de respecter et de protéger les droits des enfants au travers de droits civils (à la vie, à un nom et une nationalité, à la vie privée, à la justice, à la protection des enfants handicapés, à la non-discrimination) ; économiques (à un niveau de vie suffisant, à la protection contre l’exploitation, à la sécurité sociale) ; politiques (à la liberté d’opinion et d’expression) ; sociaux (d’être nourri et soigné, protégé contre l’enlèvement, la drogue et en cas de guerre) et enfin culturels (à l’éducation et l’information, aux loisirs). Cette Convention concerne tous les enfants du monde jusqu’à leur 18 ans. Aujourd’hui, 191 pays dont la France ont ratifié cette Convention, à l’exception notable des États-Unis et de la Somalie.
La citoyenneté en musique
À la maternelle Eugénie Cotton, c’est tous les vendredis qu’on célèbre les droits de l’enfant.

© Amélie Laurin - Ville de Tremblay-en-France
«Tous les enfants ont mérité la connaissance, la joie et la santé… » À la veille des vacances scolaires de la Toussaint, 200 enfants sont réunis au centre du préau de l’école maternelle Eugénie Cotton. Dans la perspective de la journée internationale des droits de l’enfant, ils chantent en chœur une chanson de Youssou N’Dour, La Ronde des écoliers du monde.
Ce rituel musical a lieu tous les vendredis matin depuis huit ans. « C’est un moment collectif dans l’école. Je suis très attachée à cet échange avec les enfants. Pour moi, les droits de l’enfant c’est tout le temps, explique la directrice Aline Cadet Sauvage. Habituellement, nous mettons de la musique classique. On travaille beaucoup sur les compositeurs comme Jean-Sébastien Bach. »
Les enfants miment les instruments. « À quelle famille appartient le violon ? », interroge la directrice. « À la famille des instruments à cordes », répond une élève. « Bravo ! Viens nous le dire au micro », lui lance la directrice. L’écolière s’exécute : « Bonjour, je m’appelle Rayhana, je suis en classe 5. C’était le violon », dit-elle fièrement.
Le grand oral
« Vous souvenez-vous que nous avons travaillé en classe sur la journée internationale des droits de l’enfant. Quand a-t-elle lieu ? », questionne la directrice. « Le 20 novembre », répondent d’une seule voix les écoliers. « Que dit la chanson que vous venez de chanter ? », questionne de nouveau la directrice. « Ça parle d’amour et de vérité », avance avec assurance une élève de grande section.
Puis, Aline Cadet Sauvage demande à l’assistance : « Qu’y-a-t-il d’écrit sur la grande affiche que vous avez réalisée ? ». Les enfants énumèrent les droits de l’enfant inscrits sur des petits mots en couleur : respecter les autres, le droit de jouer, la liberté de penser, d’aller à l’école, d’être aimé, d’apprendre, d’être soigné et amoureux, de donner son avis et à la vérité...
À la fin de la séance, sur une oeuvre du compositeur allemand Johann Pachelbel, Canon, les enfants de la classe 5 confient la plante qu’ils ont choyée toute la semaine à la classe 6. Un autre rituel d’une citoyenneté en devenir.
L'Odéon au diapason
En ce 20 novembre, L’Odéon scène Jean-Roger Caussimon convie les petits tremblaysiens dès 4 ans, à assister au spectacle Ego le cachalot qui, après plus de 200 concerts dans toute la France, débute une nouvelle tournée. Les enfants retrouveront donc la plage, les mouettes, les vagues, pourront chanter en chœur ou apprendre à danser au son du ukulélé ou sur des rythmes de pop avec tous les personnages qui forment le monde du petit Ego.
Durée 45 min. Tarif unique : 4 €.
Auteur : Aurélie Bourillon - Pierre Grivot