Economie
Tremblay dit non à la privatisation d’ADP !
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Aux grands maux, les grands remèdes. Pour marquer leur opposition à la privatisation du Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris) votée lors de l’adoption de la loi Pacte par l’Assemblée nationale le 11 avril, les habitants et des parlementaires sont invités par le maire de Tremblay-en-France, François Asensi, à se rassembler, le mardi 7 mai à l’Espace Jean Ferrat à 20h. Un événement qui s’inscrit dans l’action menée par des députés et sénateurs*, toutes tendances politiques confondues qui ont décidé de s’opposer à cette privatisation en lançant une procédure de référendum d’initiative partagée à laquelle est désormais suspendu le projet.
Pour la première fois depuis son introduction au moment de la réforme constitutionnelle de 2008, cette procédure a été engagée par 248 parlementaires, le 9 avril dernier. Cette proposition de référendum doit d’abord être examinée par le Conseil constitutionnel et ensuite recueillir le soutien d’un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales (soit un peu plus de 4,7 millions de personnes).
Tirer les leçons du passé
Dans un communiqué daté du 11 avril, le maire François Asensi mettait en cause le bien-fondé de la privatisation d’ADP, qui a été rejetée par une large majorité des sénateurs lors de son examen, le 5 février dernier. « Je suis très inquiet des conséquences de cette décision pour les habitants de la ville et du territoire puisque le tiers de l’aéroport Paris Charles-de-Gaulle se situe à Tremblay-en-France, ainsi que le siège d’ADP, déclarait-il. Les leçons du scandale de la privatisation des autoroutes, qui prive chaque année l’État de plus de 10 milliards d’euros de dividendes, n’ont pas été tirées. Aujourd’hui, l’État s’apprête à nouveau à perdre des centaines de millions de recettes. »
D’autres parlementaires et élus du territoire ont aussi pointé les enjeux relevant de la sécurité nationale et particulièrement le contrôle des entrées et des sorties des passagers ainsi que celui des marchandises sur le territoire. Pour ces élus, il est donc indispensable d’agir afin qu’ADP demeure dans le giron public, à l’image du choix fait par d’autres puissances mondiales telles que l’Allemagne et les États-Unis.
Autant d’arguments qui seront développés lors de la rencontre du mardi 7 mai.
*Clémentine Autain (France insoumise), Esther Benbassa (Europe Écologie/les Verts), Fabien Gay (Parti communiste), François Pupponi (Libertés et Territoires), Alain Ramadier (Les Républicains), Boris Vallaud (Parti socialiste).
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Auteur : Pierre Grivot
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