Basket
Retour aux paniers ?
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© Antoine Bréard / Ville de Tremblay-en-France
Début de saison masqué pour les entraîneurs du Tremblay Athlétique Club Basket ce mercredi soir de septembre sur le parquet du complexe Jean-Guimier. Une trentaine de féminines mêlant U15 et U18 dribblent, esquivent, shootent à trois points, au milieu des rebonds sourds des ballons. Hawa Sissoko entame sa quatrième saison à Tremblay. À 15 ans, la lycéenne évolue désormais avec les U18 en championnat Élite régionale. Cette promotion voulue par les coachs confirme ses qualités, mais génère une exigence supplémentaire : il faut justifier la confiance des adultes. « Je m’entraîne deux fois par semaine, plus le match, et je suis prête à gagner ma place », assure la jeune fille. À ce rythme, cette meneuse de jeu dans l’âme ne tardera pas à se frayer un chemin vers l’équipe senior, dans le top du championnat régional.
La qualité plutôt que la quantité
Près de la moitié des 300 licenciés du club sont des licenciées. Un record dans le basket francilien et une merveille d’équilibre. En septembre, lors des inscriptions et réinscriptions, ça a été la ruée chez les filles comme chez les garçons. « Malgré l’arrêt brutal de toutes nos activités à la mi-mars et ce, durant six mois, malgré les contraintes sanitaires à gérer aujourd’hui [notamment l’interdiction de s’entraîner au moins jusqu’au 9 octobre pour les plus de 18 ans, NDLR] et l’incertitude quant à l’évolution de l’épidémie, l’intérêt pour le basket atteint des sommets à Tremblay, comme en témoigne le récent Forum des associations », constate Yacouba Cissé, le directeur technique.
À son corps défendant, le TAC Basket a même dû refuser des candidates et candidats dans presque toutes les catégories d’âge. « Nous essayons de nous limiter à des groupes d’une quinzaine de personnes, car il n’est pas question de sacrifier la qualité de l’enseignement à la quantité », poursuit le dirigeant. Comment explique-t-il cette attractivité, là ou d’autres sports peinent à regarnir leurs rangs à cause du virus ? « On peut citer la popularité générale du basket et le fait que nous soyons le seul club du secteur à évoluer en Nationale 2 chez les garçons », estime-t-il. La réputation du TAC Basket en matière de formation n’est plus à faire non plus.
Ce qui n’empêche pas certains talents de céder aux sirènes de clubs plus huppés dont ils intègrent le centre de formation. « Nous nous faisons une raison. Et si ces joueurs réussissent, c’est en retour une belle publicité pour nous », affirme Yacouba Cissé. Les féminines en Pré-nationale Djibril Diawara, 17 ans, est pour sa part basketteur au TAC depuis l’âge de 4 ans… et il a de qui tenir. Il est en effet le neveu de Yakhouba Diawara. L’ancien ailier des Nuggets de Denver en championnat NBA, ex-international et Tremblaysien d’origine, n’est pas avare de conseils. « Mon objectif est de jouer avec la N2 la saison prochaine », assure posément Djibril. L’élève du lycée Léonard-de-Vinci affiche une bonne technique mais manque encore de densité physique et d’endurance. Il va s’aguerrir au sein des U20. Frustrée par l’exercice précédent – où tout s’était arrêté alors qu’elle carburait dans la première partie de sa poule –, l’équipe senior féminine repart quant à elle avec des certitudes. Ses objectifs ? Le maintien en championnat de Pré-nationale et un bon parcours dans les coupes. Pas d’hémorragie de cadres, un recrutement qualitatif, la promotion de plusieurs jeunes issues de ses rangs : la mission est dans ses cordes.