Santé
L'hôpital Ballanger intègre le groupement hospitalier
Publié le

L’Agence régionale de santé (ARS) vient de nommer l’hôpital de Montfermeil pilote du Groupement hospitalier de territoire (GHT) 93-Est. Ce dernier rassemble désormais les hôpitaux de Montfermeil, de Montreuil et le Centre hospitalier intercommunal Robert-Ballanger (CHIRB).
Le député-maire François Asensi dénonce « une injustice ». Décisionnaire, l’ARS aurait choisi l’hôpital de Montfermeil car il enregistre 5% d’activité en plus que le CHIRB. Pourtant, le chiffre d’affaires de l’hôpital Robert-Ballanger est de 15% supérieur à celui de de Montfermeil !
Mieux, il est le seul à disposer de six secteurs de psychiatrie. Et l’hôpital Ballanger, qui a réalisé des investissements massifs dans ses locaux depuis 2010, affiche une activité en forte hausse ces cinq dernières années.
Autre argument, l’ARS invoque une volonté de rééquilibrage en faveur de l’hôpital de Montfermeil, situé en périphérie... Un motif finalement très éloigné de la performance hospitalière dont il est question.
François Asensi s’étonne quant à lui d’une « volte-face incompréhensible, l’ARS ayant proposé de confier la gestion du groupement à l’hôpital Ballanger fin octobre 2016 à l’issue de la phase de concertation. »
Prochaine étape : les hôpitaux de Montfermeil, de Montreuil et le CHIRB ont trois ans pour définir un « projet médical partagé » et diminuer la dépense hospitalière.
Vers des mutualisations
Selon l’enquête de l’UFC-Que choisir, l’accès aux soins s’est beaucoup dégradé ces quatre dernières années. Pourtant, le gouvernement a demandé aux hôpitaux de réaliser 3 milliards d’euros d’économie. Pour compenser cette « saignée », la loi entend mutualiser : créer des équipes médicales de territoire, développer la télémédecine ou encore réaliser des économies sur des activités comme les achats groupés.
La mutualisation s’appliquera ensuite aux disciplines médicotechniques telles la pharmacie, les laboratoires de biologie, l’imagerie... Les hôpitaux devront aussi se répartir différents degrés de soins et organiser « un parcours gradué » du patient.
Également président du Conseil de surveillance du CHIRB, François Asensi appelle à se mobiliser aux côtés des personnels. Comme pour les 32 millions d’euros obtenus de l’État pour le plan Hôpital 2012, l’enjeu est garantir les investissements nécessaires au développement de l’hôpital situé entre deux aéroports, dans un bassin de population en pleine expansion.
Auteur : Emmanuel Andreani