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L'esplanade Maurice Audin inaugurée le 29 novembre 2014
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La ville inaugurera la nouvelle esplanade Maurice Audin samedi 29 novembre 2014 à 10h30. Les Tremblaysiens sont invités à venir partager un moment convivial dans ce nouvel espace public, attrayant et fonctionnel.
Accessible uniquement aux piétons et aux vélos, il tient aussi lieu de parvis aux commerces nouvellement installés à l’angle du cours de la République, au pied des 58 nouveaux logements aux façades colorées réalisés par la SCI Tremblay-République et le bailleur Vilogia.
Le réaménagement du secteur s’est aussi accompagné de la modernisation de l’aire de jeux attenante. En donnant son nom à l’esplanade, la municipalité a souhaité rendre hommage à Maurice Audin (1932-1957), mathématicien et militant de la cause anticolonialiste, assassiné en Algérie.
Une plaque sera dévoilée à cette occasion. L’inauguration de l’esplanade, l’installation des commerçants dans des locaux neufs et l’arrivée des premiers locataires dans le nouvel immeuble marquent la fin de la première étape du projet immobilier du cours de la République.
Prochainement, la démolition du reste de l’ancienne galerie sera réalisée. Elle laissera la place à 50 nouveaux logements et à des commerces de proximité en rez-de-chaussée.
Maurice Audin
En pleine bataille d’Alger, Maurice Audin, brillant mathématicien de 25 ans, est arrêté à son domicile le 11 juin 1957 par les parachutistes. Assistant à la faculté d’Alger, il est engagé au côté du peuple algérien pour son indépendance. À compter de ce jour, sa famille n’aura plus aucune nouvelle de lui. Il n’a jamais été revu vivant.
L'armée française, le gouvernement ont longtemps nié qu’il ait été tué pendant son interrogatoire. La version officielle, pour ne pas dire le mensonge, de son évasion supposée, soutenue depuis des décennies par les autorités françaises, dénie toute responsabilité de l’armée française.
La vérité a depuis fait son chemin : Maurice Audin, militant communiste et anticolonialiste a été enlevé, torturé et assassiné par le 10e régiment de parachutistes de l’armée française.
Depuis 57 ans, sa famille et notre pays subissent cet assassinat sans justice. La République doit reconnaître ce crime d’État. Comme l’affirme la Ligue des droits de l’Homme : « Ce n’est pas seulement une question d’histoire, c’est un enjeu civique ». C’est dans ces pages blanches de notre histoire que se terre les racines du racisme.
En rendant hommage à Maurice Audin,Tremblay apporte sa pierre pour que toute la lumière soit faite sur cette guerre qui n’osait dire son nom.
Auteur : Loic Magnolon