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Entre curiosité, débats d’idées et découverte des responsabilités politiques.

Deux journées pour interroger, comprendre, débattre. Deux temps forts pour replacer la jeunesse tremblaysienne au cœur de la démocratie locale. Les élèves du collège René Descartes ont participé mercredi 26 mars à une rencontre avec un élu municipal, puis jeudi 27 mars à une simulation de conseil municipal. Deux moments différents, une même ambition : familiariser les jeunes avec la réalité quotidienne de la vie publique. 

Mercredi matin à l'hôtel de ville, Patrick Martin, adjoint au maire en charge de la Démocratie locale, se prête au jeu des questions-réponses face aux 4e D. Les élèves, journalistes d’un jour, ne mâchent pas leurs mots, questionnant l’élu sur son parcours personnel, son engagement, ses aspirations, mais aussi sur les inégalités femmes-hommes, les violences conjugales ou encore la pauvreté. Patrick Martin répond avec sincérité : « Je n'ai jamais fait de politique au sens propre du terme. J'ai été sympathisant du Parti communiste français », tout en soulignant un engagement éminemment politique, ancré dans la vie locale. 

La jeunesse comme source d’inspiration 

Le rêve de Patrick Martin pour Tremblay ? Il est déjà en marche. « Le travail social, l’entraide mutuelle ». Pas de grands projets spectaculaires, mais une vision profondément humaine du rôle d’une municipalité. 

Des échanges instructifs pour les collégiens et inspirants pour l'adjoint au maire. « La jeunesse et son imagination peuvent aider les grandes personnes à avoir de nouvelles perspectives », commente Sherazade. Une conviction partagée par Patrick Martin, pour qui « c’est important que les élèves puissent rencontrer les conseillers municipaux. À travers leurs questions, on comprend leur incompréhension ». Plus largement, l’élu relève l’importance de maintenir un lien vivant avec la population.

"Un sujet, un débat, une décision" 

Jeudi matin, les 6e A investissent à leur tour la mairie pour une simulation grandeur nature du conseil municipal. Patrick Martin et Nijolé Blanchard, adjointe au maire en charge de la formation professionnelle, les accueillent solennellement. « Chers conseillers, je vous demande de bien vouloir vous asseoir », lance Patrick Martin en ouverture de séance. Les présences sont attestées, les rôles distribués. Ciara devient adjointe au maire. 

Trois délibérations, préparées en amont avec les enseignants, sont débattues. La première propose la création d’un parc pour chiens et chats dans le parc urbain de la ville. Sherazade le défend avec ferveur, arguant de son accessibilité pour les foyers modestes. Patrick Martin intervient pour proposer un règlement intérieur. Après discussion, le projet est rejeté par 12 voix contre, 8 abstentions et 5 pour. 

Une citoyenneté en construction

Les deux autres projets — un gala de charité et la rénovation de la salle de danse de l’espace Louise-Michel — suscitent des débats constructifs et des votes engagés. Seul le gala est retenu par les élèves, qui valident tout de même le processus démocratique. « Tout le monde peut parler, donner son avis sans être jugé. On peut débattre, proposer des idées », commente Ayoub, enthousiaste. 

En fin de séance, les élèves interrogent les élus sur leurs motivations. « Oui, nous aimons ce que nous faisons, car nous avons le sentiment d’être utiles à la population », répond Nijolé Blanchard. Ces deux temps forts, entre transmission et mise en situation, rappellent que l’engagement politique ne commence pas à 18 ans. Il se construit dans le dialogue, la curiosité et l’expérience. Tremblay-en-France fait le pari d’une jeunesse citoyenne, porteuse d’idées et d’exigences. Et si la politique de demain s’écrivait déjà sur les bancs du collège ?