Tir à l'arc
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© Antoine Bréard - Ville de Tremblay-en-France
Frileux les Archers du Vert- Galant ? Allons donc. Il est vrai qu’au début du mois d’octobre la compagnie d’arc a quitté son pas de tir extérieur et pris ses quartiers d’automne entre les murs du gymnase Gabriel Jacquart. Cette migration sonne l’entame de la période en salle et le début de l’année sportive. Au printemps la compagnie reprendra le chemin de ses magnifiques installations, avenue Diderot. Pour l’heure, sa tête est tournée vers la compétition fédérale qu’elle encadrera à la fin du mois de novembre.
« C’est le premier événement de la saison, celui qui nous remet en marche, redonne de la cohésion et permet de maintenir une bonne ambiance entre nous », se réjouit Nathalie Bruni, la présidente. Cette compétition offrira un bon baromètre sur l’état d’esprit des uns et des autres. Bien d’autres organisations suivront derrière, signe que la compagnie dispose de suffisamment de forces vives pour les conduire.
Archer dès 8 ans
La compagnie affiche une belle santé avec sa soixantaine d’adhérents – des adultes en majorité – et ses quatre entraîneurs. Un bémol, les rangs féminins demeurent clairsemés avec une vingtaine de licenciées. « Nous accueillons tout le monde, en compétition ou en loisir, mais le tir à l’arc conserve encore l’image d’une discipline masculine », poursuit Nathalie Bruni. Après un creux chez les jeunes, les effectifs remontent et une nouvelle génération tend les cordes. « Alors que les autres compagnies accueillent les débutants à partir de 12 ans, chez nous c’est à partir de 8 ans afin de les faire progresser plus tôt et leur donner envie de rester. »
Jérémy, 24 ans, a découvert le tir à l’arc à 9 ans grâce au Forum des associations. « C’est un sport calme, de concentration, accessible à tous et où la dépense est moins physique que mentale, ce qui me correspond bien », précise l’archer. Il a entamé sa 15e saison à Tremblay mais a cessé la compétition, à dessein. « Je m’implique dans le fonctionnement de la compagnie, je participe à l’organisation d’événements, je me forme à l’arbitrage, on me confie des responsabilités », précise- t-il. Cette attitude est conforme à un héritage fondé sur des valeurs d’entraide, de camaraderie et de convivialité qui ont traversé les siècles. Un pied dans le passé, un autre dans le présent. Le bon équilibre.
Jours de compet' à Toussaint-Louverture
La fine fleur de l’archerie d’Île-de-France s’est donnée rendez-vous les 23 et 24 novembre au gymnase Toussaint-Louverture. Elle disputera la compétition fédérale en salle que la compagnie met à son agenda depuis sept ans. Environ 200 archers et archères départementaux et régionaux, des benjamins aux seniors, viendront glaner des points nécessaires pour se qualifier pour les prochains championnats de France individuels, en février 2020. En cas de loupé, les participants auront d’autres occasions de se rattraper, mais réussir une bonne performance à Tremblay vaudra de l’or.
Cela promet de belles empoignades à 18 m des cibles, à l’arc à poulie, arc classique ou arc droit. La compagnie fera concourir une quinzaine de ses éléments, avec de bons espoirs du côté de ses seniors. Mais le gros de ses forces sera déployé dans les coulisses de la manifestation. Une vingtaine de bénévoles remplira des tâches aussi diverses que l’accueil, la saisie des résultats, la direction des concours, le remplacement des cibles, l’arbitrage. Sans oublier la buvette dont la recette viendra gonfler les caisses de la compagnie.
Auteur : Frédéric Lombard