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Comment s’y prennent-ils ?

Enseignante depuis trente ans (elle a travaillé à Pantin, Montfermeil et depuis quinze ans à l’école Eugénie-Cotton), Marie-Pierre Rabaté vient de se voir confier la présidence du Souvenir français. 

Né en mars 1942 dans une famille modeste, Pascal Jambois, engagé volontaire dans la Marine Nationale à 17 ans, puis officier marinier détecteur, puis technicien en électronique, autodidacte, il devient ingénieur chercheur. Après une carrière à travailler sur le programme de défense nucléaire, il est aujourd’hui retraité. 

Ancien combattant du conflit en Afrique du Nord, il préside le comité local de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), et assure la présidence tournante, pour deux ans, de l’Amicale des organisations d’anciens combattants de Tremblay-en-France. 

Minute de silence 

Leur point commun ? Tenter de préserver le devoir de mémoire par différentes actions, notamment auprès des jeunes. Quand on lui demande ce que représente pour elle le devoir de mémoire, elle explique que, dans un premier temps, dans le cadre du Souvenir Français, c’est d’entretenir les tombes et les monuments des morts pour la France mais aussi de transmettre la flamme du souvenir aux jeunes générations. 

« En tant qu’enseignante, c’est de faire comprendre pourquoi tel jour est un jour férié, en expliquer les raisons historiques et de participer aux commémorations », détaille-t-elle. « C’est aussi rendre hommage aux soldats, aux civils qui se sont battus, au prix de leur vie ou de leur santé physique ou mentale pour les survivants afin que nous puissions vivre en paix. » 

De son côté, Pascal Jambois confie que pour un ancien combattant, le devoir de mémoire est au centre des préoccupations, à l’instar de la défense des droits des anciens soldats et des veuves. « Ce devoir de mémoire est rythmé par les commémorations officielles en hommage à celles et à ceux qui ont donné jusqu’à leur vie pour la Nation», rappelle-t-il. « Qu’une grande partie de la population participe, se souvienne, réfléchisse et de ce fait, éduque les plus jeunes à se forger une opinion sur le parcours d’une nation avec ses vicissitudes diverses est un bon complément à l’apprentissage de notre histoire qui doit être faite dans nos écoles. » 

Utiles commémorations 

Et de citer quelques dates phares : le 19 mars, cessez-lefeu en Algérie ; l’hommage aux déportés le 27 avril ; le 8 Mai, fin de la Seconde Guerre mondiale, et le 11 Novembre, fin de la Première Guerre mondiale. Il ajoute l’hommage au groupe Manouchian, l’hommage aux fusillés de Villepinte ou encore la libération de Tremblay en août. 

Dans le cadre de ses fonctions d’enseignante, Marie-Pierre Rabaté fait découvrir aux enfants grâce aux livres, les périodes qui ont bouleversé le monde. Elle le fait aussi sur le terrain en participant aux commémorations, en étudiant la vie de soldats tremblaysiens. « L’année dernière, les élèves ont reçu le prix départemental pour leur travail sur le soldat Victor Portejoie dans le cadre du concours Les petits artistes de la mémoire. » 

Avec le Souvenir français, elle souligne que les adhérents sont invités à participer aux sorties sur des lieux de mémoire. Pascal Jambois et Marie-Pierre Rabaté pensent-ils que la jeunesse d’aujourd’hui ait conscience du sacrifice de ceux qui se sont battus pour que la France reste un pays libre ? « Oui, bien sûr ! » s’exclame l’enseignante. « Je le vois quand j’emmène les élèves aux commémorations, sur les champs de bataille, ou lors de la classe découverte. Sur les plages du débarquement . Un élève, après avoir vu Les 100 jours de Normandie, nous a demandé de respecter une minute de silence pour les soldats américains qui avaient débarqué. L’histoire n’est pas que dans les livres, elle laisse des traces dans le présent qu’il faut montrer et expliquer aux enfants pour qu’ils construisent au mieux leur avenir. » 

Pour Pascal Jambois, « la notion de conscience du sacrifice des jeunes, vis-à-vis de ceux qui se sont battus pour nous, est sans doute difficile à appréhender et c’est normal je pense. Préservons l’insouciance du jeune âge tout en éduquant par ce devoir de mémoire. Qui sait aujourd’hui apprécier (en termes de sacrifice) le temps donné (parfois jusqu’à 36 mois) lors du conflit en AFN par des jeunes de 20 ans ? » 

Le devoir de mémoire, ça sert aussi à ça.