Emploi
Trouver un emploi à Bac +4, et au-delà
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« Réseauter, c’est la solution pour entrer dans le monde du travail après un bac+4 », assure Kadija James, directrice générale adjointe de l’association NQT. En l’occurrence, NQT affiche un réseau de 800 entreprises et plus de 7 000 parrains partenaires.
Tremblay compte quant à elle 400 jeunes titulaires d’un diplôme bac+4 minimum. Bien sûr, les études supérieures protègent des tensions du marché de l’emploi, mais elles ne constituent pas une immunité. Chômage de masse, explosion de l’emploi précaire, baisse des niveaux de salaires s’ajoutent à la stigmatisation qui peut marquer un CV domicilié dans un quartier prioritaire…
C’est pourquoi la ville mobilise une aide spécifique pour les hauts diplômés. Objectif : accélérer l’entrée dans l’emploi à des niveaux de responsabilité équivalent au niveau de formation.
Réseau, réseau, réseau !
« Les hauts-diplômés tremblaysiens peuvent d’ores et déjà s’inscrire via le site www.nqt.fr, précise Kadija James. Comptez une dizaine de jours pour l’inscription , puis une à trois semaines pour trouver le bon parrain. »
L’accompagnement NQT repose en effet sur la mise en relation du jeune diplômé avec un professionnel, « cadre ou dirigeant expérimentés », capable de le faire progresser sur ses objectifs et les moyens de les atteindre.
« Ma marraine s’est transformée en mentor, témoigne Hassan Ait El Madani, responsable des partenariats recherche et développement chez OCP. Ingénieur chimie et docteur en biomédecine, j’avais besoin de réorienter ma carrière. J’ai pu échanger sur les aspects personnels et professionnels de mon projet. Et bénéficier de conseils sur l’attitude, c’était essentiel après trois années enfermé en labo ! »
Interviennent ensuite les actions complémentaires NQT : des ateliers sur la gestion du stress, la e-réputation, des rencontres professionnelles… Pour Kadija James, « multiplier les mises en situation permet aux jeunes diplômés de s’imprégner de la culture d’entreprise, d’enrichir leur carnet d’adresse, de créer des opportunités… Bref de constituer le réseau professionnel qui leur manque ».
Des logiciels précis et gratuits
Dernier aspect : les solutions informatiques comme le logiciel Gymglish qui dispense un cours d’anglais quotidien de 10 mn. Une méthode plébiscité par Sylvia Dufait, ingénieure qualité environnement chez Cartor Security Printing : « J’ai bénéficié pendant deux mois des cours Gymglish, très pédagogiques. Avec les conseils de mon parrain, qui était bilingue, ça m’a permis d’arriver sereine à mon entretien de recrutement… Et j’ai eu le poste ! »
D’autres logiciels complètent le service : NQTraining pour la e-formation notamment sur les méthodes de recherche d’emploi, et Cut-e pour l’auto-évaluation et les tests d’aptitudes en ligne.
Toutefois, deux phénomènes plombent l’insertion professionnelle des jeunes diplômés prévient Mme James : « Enchaîner beaucoup de petits boulots amène les étudiants à dénigrer leurs compétences, à perdre de la confiance. L’autre écueil, c’est d’attendre : quand on vient d’avoir son diplôme, il faut vite se lancer sur le marché du travail sinon on peut s’enfermer dans l’isolement ». Bref, dans le tourbillon des démarches à effectuer, contactez au plus vite NQT !
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