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Poings sur pieds !
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© Amélie Laurin
Il est le sport roi dans deux pays qui se cherchent des crosses de part et d’autre du 38e parallèle, en Asie. Le taekwondo bien sûr. Qu’on se l’enfonce dans le crâne une bonne fois pour toutes, le taek vient de Corée et n’a pas de racines japonaises comme le judo ou le karaté. En France, cette discipline pieds et poings par excellence dispose de sa propre fédération. Elle s’épanouit depuis une douzaine d’années au TAC sous l’impulsion d’une poignée de passionnés.
Avec une trentaine de licenciés à sa création et près de deux cents aujourd’hui, le TAC taekwondo doit même refuser du monde. Ses cinq créneaux hebdomadaires finiraient par déborder et la qualité de l’enseignement en pâtir. « Les gens qui cherchent un sport de combat ne pensent pas spontanément au taekwondo mais après nous avoir découverts, ils ne veulent plus nous quitter », assure en souriant Olivier Colin, le président du club.
Ce dernier, avec Hamid Hashemi, directeur technique et maître orfèvre en matière de formation, s’attachent à rendre leur discipline accessible à tous. Ici, les pôles loisirs et compétition font excellent ménage. « Passer des poomsae, qui sont l’équivalent des katas, accéder à un grade supérieur, participer à des tournois amicaux ou simplement venir transpirer sont des buts aussi louables que des titres ou des médailles », affirment-ils. « Il s’agit que chacun acquiert la confiance nécessaire pour se fixer des objectifs ambitieux, mettre en place des jalons et se donner les moyens de réussir, étape par étape », ajoute le professeur et cofondateur du club.
Loisir et performance
À Tremblay, pas de barrière entre les « sachants » et les autres. Habillés d’un bodok (kimono) et le plastron à portée de mains, les champions(es) comme les débutants(es) s’entraînent ensemble dans une joyeuse cacophonie de couleurs des ceintures et des catégories d’âges. « Un combattant inexpérimenté a tout à gagner à se frotter à un autre confirmé, lequel trouvera toujours près de lui, le moment venu, un partenaire de son niveau », rappelle le président.
Le samedi matin, c’est une autre affaire. À la demande de licenciés, le club a lancé un atelier où le teakwondo est enseigné dans sa version de self-defense. Ce savant mélange de la performance et du loisir porte haut le taek local. Il est classé 1er club départemental et régional sur le plan des résultats sportifs, des pupilles aux vétérans.
L’année écoulée fut particulièrement prolixe avec, en particulier, le deuxième titre de champion de France universitaire d’Amayas Yemmi. Même récompense pour la ceinture rouge Yanis Benhamidi, numéro un français chez les cadets et sélectionné en équipe nationale. Muhammed Selhami a terminé troisième du championnat de France 2017. Myriam Amzert et Maria Ouassou ont été médaillées de bronze dans cette même épreuve. Et d’autres poussent derrière.
Teak mode d'emploi
Le taekwondo, littéralement « la voie des pieds et des poings » est un art martial coréen, synthèse d'arts guerriers ancestraux tels que le Subak et le Taekyon. C'est d’abord un concentré de culture coréenne où le combat intègre la recherche du beau geste, l'épanouissement, la tradition et la modernité.
Le taekwondo est une quête vers un équilibre personnel et une harmonie avec ce qui nous entoure. Le taekwondo a été codifié dans les années soixante et introduit en France en 1969 par maître Lee Kwan Young. Le taek est sport olympique depuis 2000.
Auteur : Frédéric Lombard
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