Action sociale
« On commence à avoir de nouveaux publics »
Publié le

© DR / Ville de Tremblay-en-France
Quels sont les champs d’action principaux assurés actuellement par le centre communal d’action sociale (CCAS) ?
Tout d’abord, on assure le portage des repas tous les matins aux personnes âgées et isolées. On s’occupe aussi des repas individuels pour la résidence d’Arpavie car les gens sont confinés dans leur appartement ; donc tous les jours, on prépare des sacs que les agents d’Arpavie déposent au domicile des résidents. Actuellement, concernant la distribution des repas, on compte environ 150 bénéficiaires.
On a beaucoup travaillé sur la problématique des courses en étroite collaboration avec les équipes de la division Attractivité et développement local mais aussi avec les enseignes Carrefour et Franprix. Un système de livraison des courses par ces deux enseignes a été mis sur pied pour les personnes âgées de plus de 70 ans, les personnes à mobilité réduite ou en situation de handicap. Les commandes sont passées auprès du CCAS, puis les personnes sont livrées une fois par semaine.
Quels sont les autres besoins ?
Les aides à domicile continuent de passer chez certaines personnes en perte d’autonomie assez importante. Elles peuvent préparer les repas mais aussi parfois aider à la toilette ou à l’entretien de la cuisine et des sanitaires, parfois elles font quelques courses aussi. On a environ une quarantaine d’intervention par semaine. Et puis, on a reconstitué un registre à partir du fichier canicule déjà existant mais aussi avec le nom des personnes qui ont rempli le formulaire des personnes vulnérables. On appelle ces personnes plusieurs fois par semaine pour prendre des nouvelles mais aussi recenser les demandes.
Qu’est-ce qui ressort des échanges avec les bénéficiaires ? Quelles sont leurs questions, leurs demandes ?
Au début, pour les personnes en perte d’autonomie, il y a eu beaucoup d’angoisse concernant les repas, les courses, bref l’alimentaire. On a eu aussi beaucoup d’appels de personnes qui pensaient avoir des symptômes ou qui avaient des demandes concernant le suivi médical. Aujourd’hui, on a toujours ces demandes mais les préoccupations tournent autour des activités à mener en période de confinement, comment occuper son temps, car certains ne sont pas du tout connectés…
Qu’en est-il des autres missions liées à l’action sociale ?
On s’est beaucoup questionné sur la manière de maintenir les aides alimentaires et financières aux ménages habituellement orientés par le service social départemental. On continue de travailler avec le département qui nous alerte sur certaines situations. On a mis en place, sur rendez-vous, un système de remise de colis alimentaires, de chèques d’accompagnement personnalisé pour faire des courses, de kits hygiène, etc. Pour les personnes qui ont une adresse postale au CCAS, c’est-à-dire à la mairie, et qui attendent un courrier urgent, elles peuvent prendre rendez-vous avec nous et venir récupérer leur courrier.
Un dispositif d’aide aux personnes sans domicile fixe a également été créé. On travaille beaucoup avec la police municipale qui porte les colis en urgence : des colis alimentaires spécifiques parce que c’est compliqué pour ces personnes de faire chauffer la nourriture. Le gymnase Jacquart les accueille aussi les mardi et jeudi matin pour qu’elles puissent prendre une douche, on y distribue des kits hygiène.
Quelles sont les plus grandes difficultés auxquelles vous faites face ?
En ce qui concerne les personnes âgées, ce qui peut être compliqué, ce sont les modes de communication parce que beaucoup ne sont pas connectées, n’ont pas de smartphone, donc pas accès aux réseaux sociaux. Et puis, il y a les publics que j’appelle les publics invisibles. Certaines personnes ou familles n’avaient pas forcément besoin de nos services auparavant mais, dans une crise comme celle-ci, elles peuvent maintenant avoir d’autres besoins.
On commence, au fur et à mesure à avoir de nouveaux publics qu’on ne connaît pas, parce que des voisins nous signalent certaines situations par exemple. Mais nous sommes préoccupés par la manière dont on peut les repérer et sur cette problématique nous travaillons beaucoup avec l’Observatoire social de la ville. Il faut que les personnes qui sont dans une situation compliquée puissent nous trouver.
Pour tous renseignements, contacter le CCAS au 01 49 63 71 46.

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Auteur : Mathilde Azerot