Finances
Le budget 2020 adopté
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© DR - VIlle de Tremblay-en-France
Suppression de la dotation globale de fonctionnement, réduction des fonds destinés à la politique de la ville, disparition de la taxe professionnelle, puis de la fiscalité économique au profit des métropoles... Au fil des ans, les communes subissent une érosion majeure de leur assiette fiscale. L’essentiel de leurs ressources provient désormais des transferts de l’État, pourtant en forte baisse. « Alors que les ressources fiscales représentaient 77 % des recettes de fonctionnement de la ville de Tremblay en 1998, elles ne représentaient plus que 26 % en 2018, constate Madani Ardjoune, premier adjoint au maire chargé des finances, qui a présenté le budget adopté à l'unanimité lors du Conseil municipal du 19 décembre. Cette situation est aggravée par la suppression progressive de la taxe d’habitation qui rend encore plus incertaines les finances de la ville. »
Un autofinancement renforcé
Pour conserver des marges de manœuvre, la Ville poursuit ses efforts en matière de développement économique (Aérolians, Colisée…) et ce, sans augmenter les impôts locaux des Tremblaysiens. Par ailleurs, une gestion rigoureuse alliée à une baisse des dépenses de fonctionnement et des économies d’énergie réalisées par la ville (remplacement de l’éclairage public par des leds, équipement publics reliés au réseau de chaleur urbain, acquisition de véhicules municipaux électriques…) permettent à la commune de dégager un autofinancement de plus de 13,9 millions d’euros. Cet autofinancement (c’est-à-dire la capacité à financer les investissements ou à rembourser la dette par ses propres ressources financières) a augmenté de 3,7 millions d’euros (+ 50,4 %) par rapport au budget 2019. L’objectif est de réaliser des investissements importants en recourant le moins possible à l’emprunt.
La dette est, elle, limitée à 7 millions d’euros (voir encadré), un niveau très bas en comparaison de la moyenne nationale. La municipalité a cependant inscrit par précaution un emprunt de 3,9 millions d’euros pour poursuivre son programme d’équipement : rénovation des trottoirs et de l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, réhabilitation du parc urbain et du cinéma Jacques Tati, réfection de la piste d’athlétisme et du terrain d’honneur au Parc des sports, nouveau restaurant scolaire à l’école Anatole France, rénovation globale du groupe scolaire Langevin-Rosenberg...
Les chiffres clés
► 136,7 millions d’euros : dépenses globales prévues en 2020 dont 114,6 millions consacrés aux dépenses de fonctionnement et 22,1 millions à l’investissement (dont 52 % sont consacrés aux aménagements urbains et à la voirie).
► 213 euros : c’est la dette par habitant à Tremblay, pour une moyenne de 1 095 euros pour les villes de même taille en France (2018).
► 13,9 millions d’euros, c’est l’autofinancement de la commune. Cette épargne brute augmente de 3,7 millions d’euros (+ 50,4 %) par rapport au budget 2019.
► 3,9 millions d’euros, c’est l’emprunt inscrit par la ville pour maintenir un niveau d’investissement ambitieux. La ville reste néanmoins faiblement endettée (7 millions d'euros).
Les dépenses d'investissement

1) Opérations d'aménagement urbains (Parc urbain, démolition du 22 paix...)
2) Voirie (Trottoirs, réfection des chaussées...)
3 ) Equipements d'accueil (Hôtel de ville, équipements culturels...)
4 ) Equipements scolaires
5 ) Interventions logements (résidentialisations, constructions nouvelles...)
6 ) Equipements sportifs
7 ) Sécurité
Auteur : Pierre Grivot
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