Sports
" La FSGT est bien de son temps "
Publié le

La FSGT souffle ses 80 bougies. Que représente cette fédération aujourd'hui ?
Cette fédération d'éducation populaire engagée rassemble 270 000 adhérents dans 4 700 clubs en France et coopère avec 35 fédérations dans le monde.
Elle gagne de nouveaux adhérents et demeure une association innovante dans l'émergence de nouvelles pratiques nées dans ses rangs et qui essaiment ensuite.
Je pense à l'escalade, au foot à sept, au sport mixte, au sport partagé ou à l'auto arbitrage.
Le documentaire 1936, Les Olympiades oubliées est projeté à Tati…
Ce documentaire formidable, signé Ariel Camacho et Laurent Guyot sur les jeux antifascistes de Barcelone en 1936, est sorti en 1992 seulement. Mais il résume à lui seul toute la singularité et les orientations de la FSGT, depuis sa création en 1934.
Elle montre qu'il est possible de penser le sport autrement que sous le seul angle de la confrontation entre des athlètes. Que le sport peut être autre chose que la compromission avec les régimes totalitaires, comme en 1936 avec les Jeux Olympiques de Berlin.
Rappeler que le sport peut-être aussi un vecteur de la solidarité internationale entre les peuples et de lutte contre les totalitarismes.
À l'heure du sport spectacle, des millions de la Ligue des champions et du Qatar, la conception du sport que défend la FSGT a-t-elle encore sa place ?
La FSGT est bien de son temps. Elle est au coeur des questions qui agitent le sport, précisément parce qu'elle s'oppose à ces dérives – sport spectacle, argent par millions – comme les affaires récentes de dopage ou de corruption dans le football.
Mais il ne faut pas tout amalgamer. La Fédération française de football, c'est aussi deux millions de licenciés qui vivent leur passion loin de ces dérives.
Les combats d'hier sont-ils toujours d'actualité ?
Oui. La question de la pratique et du développement du sport féminin se pose toujours. L'accès du plus grand nombre à une activité sportive également.
Idem s'agissant des moyens alloués au sport dans notre pays, du manque d'équipements, des difficultés croissantes des collectivités à les financer, de la crise du bénévolat.
Nos sociétés en crise font le lit du racisme jusque dans les stades, ce que des formations politiques ne se privent pas d'exploiter, comme avant-guerre.
Face à ses problèmes, la FSGT continue d'interroger, de réfléchir et d'agir. La FSGT demeure ce mouvement d'émancipation des peuples par le sport, la solidarité, le partage et l'engagement dans la cité. En 2014, les raisons d'agir ne manquent pas.
Les films projetés :
My name is Joe de Ken Loach (Voir la fiche)
Barcelone 1936 : Les olympiades oubliées (Voir la fiche)