Football, Enfance
À l'école du ballon rond
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© Henri Perrot - Ville de Tremblay-en-France
Quel point commun y-a-t-il entre le Parc des sports et le parc du château de Versailles ? De jeunes Tremblaysiens connaissaient l’un et, depuis peu, l’autre. Le 23 décembre, ils sont allés visiter le palais du Roi Soleil et son domaine. On doit cette initiative à l’École sportive et citoyenne (ESC), créée en septembre 2016, dans le prolongement du dispositif Sports vacances et sous l’impulsion du service des sports de la ville.
Sa vocation première, l’éveil et l’initiation au football en direction des filles et des garçons âgés de 6 à 12 ans, désireux de pratiquer cette activité. Le mercredi et le samedi, huit éducateurs sportifs diplômés accueillent les enfants, dans trois catégories d’âge, sur les terrains du Parc des sports, du stade Jean Jaurès et, en indoor, sur trois surfaces synthétiques du Galaxy stadium. Durant chaque séance de 90 minutes, ils les font progresser balle au pied, dans une ambiance à la fois studieuse et détendue.
« Notre objectif n’est pas de former des champions mais d’encadrer les volontaires sans esprit sélectif pour leur transmettre une éducation sportive sur la base de valeurs telles que l’honnêteté, le respect, la politesse et le fair-play », explique Rachid Bakkal, le coordinateur de l’ESC.
Venez comme vous êtes
Le dirigeant assure sans détour que l’École sportive et citoyenne n’entre pas en concurrence avec les clubs. « Nous ne nous substituons pas à eux, nous agissons dans une démarche de complémentarité, sachant qu’ils ont leur propres critères d’admission et ne peuvent pas faire face à toutes les demandes d’inscriptions faute de places », précise-t-il. Pour ceux qui n’ont pu prendre une licence dans leur club préféré, comme pour les autres qui ont envie de s’initier, l’ESC représente donc une excellente alternative.
Si cette école avait une devise ce serait « venez comme vous êtes ». Ce qui la différencie d’une association sportive classique, c’est qu’ici il n’y a pas de championnat ni de compétition. Chaque séance se termine par un petit match. Ponctuellement, les éducateurs organisent des plateaux où sont réunis plusieurs groupes, toujours dans un cadre ludique. Ce sont aussi des stages multi-activités durant les vacances.
Toujours, l’approche pédagogique prime sur la performance. « Les éducateurs sont le principal repère de l’enfant et leur rôle est de développer un état d’esprit favorable à leur progression et leur épanouissement », ajoute Rachid Bakkal. Mais rien n’empêche le jeune footballeur d’aller frapper ensuite à la porte d’une structure sportive. « Nous sommes là pour les faire progresser et tant mieux si ça peut en aider certains à trouver une place en club », confirme Nadir, l’un des éducateurs sportifs.
Des projets mûrissent
La première année d’ouverture, l’école avait attiré 132 enfants. Elle partait déjà sur de bonnes bases. Ils sont aujourd’hui 150, viennent de tous les quartiers, avec une dominante du centre-ville, et 99,9 % sont Tremblaysiens. Une cinquantaine fréquente également le dispositif Sports vacances durant l’année. Mais 98 % sont des garçons ! « Nous devons réfléchir sur la manière d’attirer davantage de filles car l’ESC leur est naturellement ouverte ». À terme, les effectifs devraient atteindre quelque 200 jeunes.
Le ballon d’accord, mais pas que. À l’instar de la récente excursion au château de Versailles, l’ESC n’hésite pas à quitter les stades, en proposant des animations. Parmi elles, des sorties au parc Astérix, ou sur les Bateaux-mouches parisiens, des séances de cinéma. Un projet est en gestation : la mise sur pieds d’un stage au mois d’avril au chalet du Fontenil, propriété de la ville dans les Hautes-Alpes, qui hébergera une quarantaine de candidats. « Les enfants les plus assidus et au comportement irréprochable seront inscrits en priorité », précise Rachid Bakkal. Avis aux amateurs.
Auteur : Frédéric Lombard
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