Culture, Jeunesse
Les cultures urbaines à l'honneur
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© Serge Barthe - Ville de Tremblay-en-France
À l’espace Angela Davis, c’est le premier jour des vacances scolaires et tout le monde s’active. Des bribes de musiques s’échappent de la salle principale où est diffusé un film en noir et blanc sur la naissance du hip-hop. Les premiers ateliers des rencontres des cultures urbaines vont commencer. « L’idée est de travailler sur un évènement autour de ces cultures. Nous questionnons les jeunes sur la manière dont ils les vivent aujourd’hui et comment elles ont été assimilées, notamment lors de la conférence-débat sur le hip-hop », explique Ralph Landry, chargé du développement artistique et culturel à l’OMJT.
Cet après-midi là, sur le parvis de la structure jeunesse, les jeunes habitués se saluent, discutent et se dispersent selon les activités dans une ambiance chaleureuse. Au programme de cette quinzaine, pour découvrir ou mieux comprendre les cultures urbaines, des ateliers, des rencontres et des initiations.
Tous les jours de la semaine de 14h à 17h, Sylvain, connu sous son nom de graffeur SylGraff, anime l’atelier Street Art. « Nous avons pour objectif de réaliser sept tableaux pour l’exposition sur l’abolition de l’esclavage*. Avec les lycéens, nous en avons déjà fait un qui sert de modèle », raconte tout sourire l’artiste en installant le matériel. Pour que les jeunes puissent « exprimer leur art » avec les bombes de couleurs, un mur d’expression libre est à disposition. Djibril, 13 ans est justement à l'oeuvre. « Je fais des "explosions" de peinture avec mes doigts. Je suis venu rejoindre mes copains pour aller au cinéma, mais Sylvain m’a proposé de participer à l’activité et je ne regrette pas. »
Sous un beau soleil, les différents participants s’activent et fabriquent des pochoirs pour taguer le fameux mur. Certains esquissent même des pas de danse au rythme de la musique. Un peu plus loin, des rires et des cris résonnent. Un groupe de jeunes s’entraîne pour l’atelier double dutch, qui consiste à faire tourner une ou deux cordes à sauter et de tenir le plus de temps possible avec un maximum de participants. « Ce n’est pas simple, mais on va y arriver », rit une des filles.
Différents ateliers accessibles à tous
Durant les vacances scolaires, à l’espace Angela Davis et Jules Ferry, les jeunes ont pu s’épanouir, apprendre et s’amuser autour des cultures urbaines dans leur ensemble grâce à du deejaying (mixage de sons), ou à travers l’exposition You are Street Art, ou encore la projection de divers films documentaires. Et que seraient des rencontres urbaines sans danse hip-hop ? Cette année, la Tinoschool a décidé de greffer son 9e festival annuel aux Rencontres des cultures urbaines. « Avec notre école de danse hip-hop, nous sommes axés sur la jeunesse et nous partageons les valeurs des rencontres des cultures urbaines que voulaient organiser l’OMJT, ça nous semblait donc être un partenariat évident », explique Steve Thomy, son président.
Au-delà des ateliers où chacun a pu découvrir à son gré, le grand public en a aussi profité grâce à quelques temps forts de restitution, notamment le 20 avril à l’espace Jean Ferrat où les enfants qui ont suivi les cours de danse ont livré une battle (bataille de danse) de haut vol, et le 27 avril pour le grand show final à l’Odéon où les élèves de tous les stages de danse de ces Rencontres se produisaient sur scène.
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