Sports
Le monde sportif parie sur la saison à venir
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Depuis le 17 mars, avec le confinement du pays – et l’obligation de quitter les vestiaires quelques jours auparavant –, le monde du sport réfléchit à un retour sur les terrains. Las, le 28 avril, dans son discours à l’Assemblée nationale présentant la stratégie gouvernementale de déconfinement, le Premier ministre a scellé la fin de la saison pour l’ensemble des sports professionnels. Il a en outre prononcé l’interdiction des disciplines pratiquées dans un lieu couvert, et prohibé tous les sports collectifs et de contact en extérieur.
Dans la continuité de ces annonces, la ministre des Sports a toutefois rappelé qu’il sera possible de pratiquer une activité sportive individuelle en plein air à compter du 11 mai (en respectant les règles de distanciation physique), dans les espaces ouverts autorisés et en fonction de la situation sanitaire de chaque département – classé zone rouge ou verte – qui sera précisée à partir du 7 mai.
Pas de sport amateur dans l'immédiat
Dans ces conditions, pour les différents acteurs du sport local, une reprise de l’activité à partir du 11 mai paraît illusoire, comme l’explique Patrick Martin, adjoint au maire chargé des Sports : « Nous disposons de l’avis du Haut Conseil de la santé publique et de la doctrine sanitaire nationale. Cet avis est repris par la ministre des Sports, qui va publier une liste exhaustive des disciplines et des sports qui ne pourront pas reprendre dans l’immédiat. Dans le cadre du confinement, les fédérations auxquelles sont affiliées nos associations sportives doivent établir et communiquer leur plan de reprise d’activité. Il en va de même pour la collectivité, qui travaille sur un protocole de reprise d’activité de ses personnels et de l’accueil des publics. Enfin, il faudra harmoniser le travail de tous. »
Concrètement, cela signifie que dans l’immédiat, il n’y aura pas de reprise d'activité pour le sport amateur. Du côté de la pratique sportive individuelle à l’extérieur, les berges du canal continuent de rester fermées pour les joggeurs jusqu’à nouvel ordre. Et pour les sportifs professionnels, la ministre conditionne la reprise à l’avis des médecins et des instances sportives professionnelles, dans le respect des directives formulées par la doctrine sanitaire nationale.
Rebondir la saison prochaine
Du côté du Tremblay athlétique club (TAC), l’heure est à l’expectative. « En tant qu’associatifs, nous sommes tributaires des installations municipales, et donc des choix qui seront faits par le gouvernement, appuie Hervé Simon, président du TAC. S’il faut reprendre, on s’adaptera. Mais pour l’heure, on se projette dans la préparation de la saison prochaine plutôt que dans une reprise-déconfinement qui paraît bien difficile à mettre en œuvre. Cela tant au regard des contraintes sanitaires que des particularités de chaque discipline : l’athlétisme par exemple autorise une distanciation, pas la gym en salle ni le judo. »
Et Hervé Simon de conclure avec philosophie : « La saison est vraiment particulière puisque habituellement, à cette période, les championnats ne sont pas terminés. Mai et juin, c’est d'ordinaire le moment des finales de championnat de France pour le judo, la gymnastique et l’athlétisme – et donc des moments forts pour les clubs. On rebondira mieux la saison prochaine ! »
Auteur : Eric Guignet avec Pierre Grivot