Handball
La formation, l'ADN gagnant du TFHB
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Ils s’appellent Adama Sako, Nabil Slassi ou encore Mamadou Soumaré. Ils sont jeunes, habitués, à des degrés divers, aux matches de D1 et surtout pensionnaires du centre de formation du Tremblay-en-France Handball. Labellisé depuis 2011, celui ci a déjà vu éclore d’autres talents comme Micke Brasseleur, premier pro signé en D1 en ayant fait ses armes au club, ou encore Jordan Pitre, Hamza Klabouti et Karl Saint-Prix, partis sous d’autres cieux.
Et cela n’est pas prêt de s’arrêter. En effet, Adama Sako, le champion du monde juniors 2015, a paraphé, il y a quelques semaines déjà, son premier bail avec l’équipe première et il y a fort à parier que dans les mois et années à venir d’autres prendront le même chemin. Car le TFHB travaille dur pour faire grandir ses talents de demain.
Des jeunes qui grimpent
Si la réserve, actuellement dernière de sa poule de N1 – un niveau trop élevé pour le moment –, est dans une passe compliquée, l’entraîneur Abdel Felouki, passionné de formation, reste positif : « Évidemment, c’est difficile de se retrouver dans cette position, mais on connaît aussi les raisons de ce classement. On a des adversaires aguerris, plein de pros en fin de carrière, qui viennent renforcer les équipes qui veulent s’illustrer, alors que notre moyenne d’âge penche plus vers les 22/23 ans avec peu de vieux joueurs. On a même aligné des -18 ans cette saison. Et comme nos meilleurs joueurs du centre sont plus souvent avec l’équipe première qu’avec nous, ça rend les choses plus difficiles, mais c’est une satisfaction de voir les jeunes grimper. »
D’autant que l’arrière ban maison a de quoi enthousiasmer. Les -18 ans sont actuellement premiers de leur championnat « et peuvent viser une place en huitième voire en quart de finale, glisse Felouki, tandis que dans les catégories des -17 ans et -15 ans, les équipes sont aussi en haut de classement ».
De quoi voir venir comme le détaille le technicien : « On n’est pas dans une logique de championnite, mais on commence vraiment à sortir de bons petits joueurs. Et cela se traduit lors des rassemblements de ligue ou de comité puisqu’on y place beaucoup de nos jeunes. Soit sept ou huit en comité, cinq ou six en ligue, ce qui peut représenter à chaque fois plus de 50% de l’effectif. On a même désormais quatre joueurs en Pôle France, deux à Eaubonne, un à Reims et un à Chartres. »
Savoir-faire
Quand on regarde dans le rétro, la petite poussée d’orgueil est légitime d’autant que le savoir-faire maison est devenu une marque de fabrique. « Aujourd’hui, les clubs pros voisins nous envient certains de nos joueurs, avoue Abdel Felouki. Et ne se gênent pas pour essayer de les débaucher, ce qui n’était pas le cas avant. On a une bonne équipe d’entraîneurs qui s’impliquent, capable d’aller chercher des jeunes de 13/14 ans dans leur collège et d’en faire de bons joueurs, mais il ne faut pas se relâcher. Pour que cela soit payant, il faut poursuivre les efforts, garder un état d’esprit combattant, sur la durée. » Et ce n’est pas un perdreau de l’année qui le dit.
Auteur : Antoine Bréard